mercredi 5 décembre 2007

Leçon de cynisme n°1: crédit, pétrole et vaseline

L'actualité nous offre parfois des coïncidences cocasses. Ainsi, le 24 novembre dernier, plusieurs associations de consommateurs organisaient la journée nationale sans crédit. Plusieurs animations ont eu lieu dans des centres commerciaux et à la sortie de magasins d'hi-fi et d'électroménager réputés pour leur force de conviction quand il s'agit de vous endetter.

Pourquoi acheter ce bête téléviseur de 81 centimètres quand, pour seulement 10 euros de plus par mois, vous pouvez vous offrir le modèle 101 centimètres, tellement plus pratique pour regarder des âneries toute la journée, puisque vous n'avez que ça à faire quand vous êtes au chômage?

Cette journée avait pour but de sensibiliser le grand public à cette nouvelle forme de lèpre qui s'appelle le surendettement.

Le même jour, le gouvernement belge sortant (mais toujours là), décidait d'autoriser désormais les banques à octroyer aux particuliers des prêts «mazout». Objectif de la démarche: permettre aux citoyens aux revenus modestes de ne pas devoir supporter en une fois le coût de leur facture d'énergie, gonflée par la flambée du cours du baril de brut. Les banques pourront dorénavant prêter aux malheureux le montant de leur facture et se faire rembourser sur douze mois. Ironique quand on sait que les experts estiment que si le pétrole ne faisait pas l'objet d'une spéculation aussi féroce (de la part des banques notamment), son cours se situerait entre 51 et 78 dollars, soit bien en-deçà du seuil des 100 billets verts avec lequel il flirte actuellement. Ce sont donc ces mêmes banques qui, en plus de gonfler les prix à la pompe, encaisseront les intérêts sur les prêts qu'elles auront consentis au pigeon de service: le consommateur sans le sou. Fallait une sacrée dose de culot: chapeau!

Et toujours le même jour, en parcourant le journal Références (le supplément Emploi du Soir), je tombe sur cette annonce énigmatique:



Apparemment, la crise, ça crée quand même de l'emploi dans certains secteurs. Comme je l'écrivais en ouverture: l'actualité nous offre parfois des coïncidences cocasses.

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