Boris et Astbury, c’est un peu l’association du feu et du feu. D’un côté, des Nippons qui manient leurs instruments comme des lance-flammes et crament tout ce qui se bouge dans un rayon de cent lieues. De l’autre, des cordes vocales made in UK qui crépitent comme un feu ouvert un dimanche de janvier. La symbiose fonctionne à merveille sur la plage d’ouverture, un Teeth and Claws riche en couleurs et contrastes qui fait immédiatement songer aux Screaming Trees, autre groupe qui alliait à merveille guitares tranchantes et refrains pop désespérés.
Sur We Are Witches, Boris rajoute une couche de guitares et fait monter la température de quelques centaines de degrés. Et c’est le volcan Astbury qui se réveille, dans toute sa splendeur. Moins retenu, plus brut de décoffrage, ce titre ouvre également un appel d’air dans lequel s’engouffrent des solos de guitare en fusion. Attention, ça brûle.
Sur Rain, c’est la voix féminine de Boris (dont j’ai oublié le nom – Borissette ?) qui reprend le relai et mène à la baguette ce qui reste la chanson la plus anecdotique de ce disque. La fureur s’estompe, la symbiose se dillue (mais où est Astbury? Parti pisser?) et Boris semble ainsi réussir l’exploit de placer une chanson de trop sur un 4 titres. Un comble…
Heureusement, tout le monde reprend ses esprits et signe un final grandiose avec Magickal Child, hymne de fin d’un monde en pleine décadence, qui s’épanche plus qu’il ne rugit.
Ni collector pour les fans de la première heure, ni vraiment disque grand public, ce petit EP tient tout à fait sa place parmi les sorties les plus intéressantes du moment. Il fera également merveille en guise d’amuse-bouche en attendant le prochain album de Boris, qui ne devrait plus tarder puisqu’en moyenne, c’est un disque par an au pays du soleil levant.
A écouter : Teeth and Claws
Le lien :
Sur MySpace
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la voix est super mais la musique est trop bateau....nan?
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