jeudi 1 février 2007

The Good, The Bad and The Queen

Blurillaz mineur

Qui va se charger de dire à Damon Albarn que, s’il prenait une année sabbatique, personne ne lui en tiendrait rigueur ? Car à force de vouloir frapper chaque année toujours plus haut, toujours plus fort, il va finir pour nous exploser en plein vol, le petit Damon. Ce n’est pas grave s’il ne nous sort pas un nouveau The Great Escape tous les 6 mois…
Revenons quand même quelques instants sur ce The Good, The Bad and The Queen. Projet dream team qui rassemble autour de l’ex-leader de Blur, le batteur Tony Allen, le bassiste Paul Simonon (ex-The Clash) et le guitariste Simon Tong (ex-The Verve). Voilà pour la carte de visite.
Pour ce qui est du disque lui-même, difficile de s’enthousiasmer pour cette tentative avortée de condenser en une dizaine de plages toute l’histoire de la musique pop britannique, des Beatles à Fatboy Slim, en passant par New Order et les Happy Mondays. A force de vouloir nous dérouler le menu 10 services, le bon, la brute et la reine se rendent compte que la pause midi est presque terminée et s’empressent de passer entrée, plat de résistance et dessert au mixe-soupe. On se retrouve donc avec une bouillie indigeste, là où on se serait contenté d’un simple sandwiche. Outre le côté bâtard revendiqué, ce qui marque le plus à l’écoute de cet album, c’est l’absence cruelle du single incontestable qui aurait pu entretenir l’illusion.
Consolons-nous donc en émettant l’hypothèse suivante : The Good, The Bad and The Queen ne sont pas parvenus à canaliser leur immense potentiel sur CD. Mais c’est sur scène que leur talent fera mouche. Nul doute que les gros festivals de l’été s’empresseront de les signer. Mais la moindre erreur leur sera fatale.

Site officiel : http://www.thegoodthebadandthequeen.com/ (très bien fichu, d’ailleurs)

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