mardi 14 décembre 2010

Maserati : Pyramid of the Sun

Après Chrome Hoof, Cave, Aucan ou Higamos Hogamos, Maserati constitue une nouvelle surprise venue tout droit d’une autre galaxie. Enchaînant les plages instrumentales comme d’autres leurs pneus d’hiver, ce combo qui gravite autour d’un membre* de !!! rafle la mise avec une recette bourrée d’anti-oxydants: nappes synthétiques, rivières de guitares, beats mécaniques contribuent à épaissir une mayonnaise qui, ô surprise, ne tache pas. Les références à Pink Floyd sont à peine voilées (ne serait-ce que le titre de l’album) et la pochette ne laisse plâner aucun doute sur la nature intrinsèquement psychédélique d’un menu 8 services décliné en autant d’exemples que le rock peut aussi être une musique dansante.

A l’écoute de ce nouvel album de Maserati, je me plais à redécouvrir un cocktail profondément hybride, qui puise ses racines dans des terres rock, electro et funk. Un album ambitieux qui, dans son esprit plus que dans sa forme finale, me rappelle par moments les émotions ressenties à l’écoute des premiers disques de "rinôcérôse", il y a plus de 10 ans déjà. 

En cette période de froid sibérien, quand la tentation est immense de s’enfermer, à la lueur d’une bougie d’Amnesty International, dans une suicidaire écoute répétitive de l’intégrale de Nick Drake, Pyramid of The Sun pourrait bien ramener un peu de chaleur naturelle dans nos foyers. Et retarder ainsi un peu plus le jour où Gazprom dominera officiellement le monde. Conclusion hâtive (mais peut-être pas) : et si l’écoute de l’album de Maserati était tout simplement un geste civique ?

* De l’intérêt d’une petite vérification sur Google avant de publier: Jerry Fuchs, batteur de !!! et Maserati est décédé l’an dernier dans un sordide accident d’ascenseur. Il n’en demeure qu’il avait déjà enregistré toutes ses parties de batterie avant l’enregistrement de ce disque.

A regarder : Pyramid of the Sun (live)



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