dimanche 15 mars 2009

Des atomes, fais ce que tu veux

Dans Donnie Brasco, le personnage incarné par Al Pacino s’étouffait en apprenant la mort de John Wayne: “Comment un mec comme John Wayne a pu mourir ?”

Aujourd’hui, c’est le même sentiment qui prévaut : comment un mec comme Bashung a-t-il pu mourir ? Des mecs pareils, ça ne meurt pas. C’est censé résister aux tempêtes, tutoyer les tremblements de terre. Nick Cave ne meurt pas. David Bowie ne meurt pas. Alain Bashung ne meurt pas.

Ce n’est pas juste. S’il fallait que la faucheuse en emporte un, pourquoi pas Benabar après tout ? Un mec qui fait rimer pyjama avec mortadelle m’a l’air bien plus proche du stade terminal que celui qui interprétait encore son Résidents de la République il y a tout juste deux semaines. Et avec tellement de classe, malgré « tout ça ». La maladie dont on ne prononce pas le nom ici.

Pascal Nègre salue « un artiste atypique ». Mais je t’emmerde, Pascal Nègre. Je t’emmerde !!! Avec tous tes millions, tu ne pouvais pas trouver un subterfuge ? Regarde Iggy Pop, tout le monde sait qu’il est déjà mort trois fois. On l’a remplacé à chaque fois par un autre et personne n’a rien remarqué.

Il faudrait des lois pour interdire à certaines personnes de mourir.

En tout cas, moi, je ne suis pas d’accord. Et là je suis dans une colère noire.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire