lundi 28 mai 2007

Festivals gratos

Pour les rockeurs pauvres

Là où les festivals deviennent d'immenses pompes à fric, il subsiste encore quelques occasions d'aller applaudir son groupe préféré sans devoir pour autant casser sa tirelire. Exemples :

Verdur Rock - Namur - 30 juin

Créé en 1984, le Verdur Rock se déroule dans le cadre de la Citadelle de Namur. Malgré les années et les succès, l'entrée y est toujours gratuite. L'affiche combine espoirs belges (The dIPLOMAT, The Peas Project...), curiosités (Archie Bronson Outfit, Puppetmastaz, X Makeena) et vieilles connaissances (Mud Flow, I AM X). Ce n'est pas l'affiche la plus originale du moment, mais bon, c'est gratuit...

Site officiel : http://www.verdur-rock.be

Rock Herk - Herk De Stad - 13 et 14 juillet

Ce bled paumé du fin fond du Limbourg accueille un festival qui n'a pas à rougir de son affiche. Les programmateurs prennent toujours un soin particulier à composer avec ce qui se fait de mieux. Au menu cette année encore, des artistes qu'on n'attendrait pas spécialement à un festival gratuit : Etienne de Crécy, The National, The Datsuns, Archie Bronson Outfit (encore !), Justice, Andy C, Dr. Lectroluv, True Colors, etc.

Site officiel : http://www.rockherk.be

Boomtown Festival - Gand - du 14 au 23 juillet

Dans le cadre des célébrissimes fêtes gantoises, vous avez la possibilité d'assister à d'excellents concerts, à moins d'une heure de route de Bruxelles. Ambiance garantie.
Affiche provisoire et pas encore tout à fait officielle : Bonobo, Nicole Willis & The Soul Investigators, Sean Lennon, The Frames, Herman Düne, etc.

Site officiel : http://www.boomtownlive.be/

Il ne vous reste plus qu'à faire votre choix. Evidemment, il existe bien d'autres festivals gratuits. Nous aurons l'occasion d'en reparler.

samedi 26 mai 2007

The National - Boxer

L'uppercut

Les disques sont parfois comparables au vin. L'étiquette peut être trompeuse. La robe peut être d'un rubis éclatant, mais le premier nez décevant. Le rosé de Provence ne ment jamais sur la marchandise : il s'appréciera sous un soleil de plomb mais ruinera le meilleur des gigots d'agneau. A l'inverse, il y a les piquettes qui se voudraient nectars, mais qui, dès le premier verre, se révèlent d'une banalité affligeante. C'est clairement le cas du dernier album de CocoRosie, par exemple, tellement insipide que je ne suis toujours pas parvenu à l'écouter jusqu'au bout. Du pur Château Dafalgan.

A l'instar des meilleures bouteilles, certains disques demandent quelques années pour mûrir et révéler toute leur puissance. On est ainsi parfois étonné de rester scotché à l'écoute d'un CD qui traînait depuis des années sous une pile de vieux magazines. L'aventure m'est arrivée récemment en me replongeant les oreilles profondément dans House OF Gvs.B de Girls Against Boys ou Outside The Simian Flock de Millionnaire. C'était déjà vachement bien à l'époque, mais c'est encore mieux maintenant.

Puis, il y a les tous grands crus, ceux qui ne laissent aucun doute plâner sur la valeur du produit. C'est cette catégorie qui nous intéresse avec ce quatrième album de The National. Ici, nul besoin d'afficher une médaille d'or reçue à la Foire aux Vins de Limoges. A peine débouchée, la boisson libère un bouquet divin. Dès la première lampée, on sait qu'on touche à la perfection. La souplesse du breuvage vous titille les sens à chaque gorgée, dévoilant des saveurs subtiles insoupçonnées. L'équilibre en bouche tient de l'exercice de haute voltige. C'est la toute grande classe, le vin des rois.

On l'aura compris, Boxer m'a touché en plein coeur, avec ses chansons simples en surface, mais d'une incroyable richesse dès qu'on y tend une oreille plus attentive. Des arrangements méticuleux, faussement basiques, confèrent à ce disque une couleur d'ensemble qui se vit mais ne s'explique pas. L'écoute de la musique reste une expérience très personnelle, qui provoque des sensations parfois difficiles à relater. Je dirais bien que j'y perçois de ci de là de légères touches de Tindersticks. Mais c'est tellement subjectif que je ne voudrais même pas insister là-dessus. Je n'ai donc qu'un conseil à vous donner : ruez-vous de toute urgence sur Boxer. Si vous hésitez, allez écouter des titres comme Brainy et sa tension dissimulée derrière ses guitares sagement dosées ou le folk mélancolique de Start A war. Chacun en pensera ce qu'il voudra, mais moi, je suis en pleine extase.






Liens intéressants :

Le site officiel : http://www.americanmary.com/music/
Sur MySpace : http://www.myspace.com/thenational

La Blogothèque ne tarit pas d'éloges sur The National : ça se passe ici et ici (et ailleurs également).

The National jouera cet été à Dour et à Herk De Stad (gratuit).

mercredi 23 mai 2007

La pochette du prochain album d'Interpol

Pour rugir de plaisir

Our Love To Admire, le nouvel album d'Interpol sortira dans les bacs le 9 juillet prochain. Le non-événement de l'année ?Pour faire patienter la plèbe, le groupe vient de dévoiler la pochette de ce troisième exercice studio. L'oeuvre, qui semble inspirée d'une tapisserie post-coloniale dénichée pour 1 euro sur la brocante de Ciney, ne laisse rien présager de très alléchant. Le proverbe ne dit-il pas à peu près "On n'a jamais deux occasions de laisser une bonne première impression"?
Prenant mon courage à deux mains, j'ai déniché ici le 1er single qui sera tiré de ce nouvel opus et titré The Heinrich Maneuver. Ce qui m'inspire un nouveau proverbe : "il ne faut jamais foirer une occasion d'effacer une première mauvaise impression." Pour l'originalité, on repassera. A force de s'auto-caricaturer, Interpol va terminer à la Chance aux Chansons.
Troisième essai : un enregistrement live du même single croisé sur YouTube. Verdict : jamais deux mauvaises impressions sans trois. Décidément, c'est la foire aux proverbes aujourd'hui. La preuve en images (attention, ça joue faux après deux minutes, pas la peine d'acheter une nouvelle carte son) :





Interpol annonce également que la vidéo de The Heinrich Maneuver sera confiée à Elias Merhige, qui a réalisé entre autres Shadow Of The Vampire. Vite, une gousse d'ail !

dimanche 20 mai 2007

Erik Truffaz - Arkhangelsk



Piano bar


Décrire Erik Truffaz comme un trompettiste français serait extrêmement réducteur. Depuis 1996, cet artiste signé sur le mythique label Blue Note enchaîne les albums (Arkhangelsk est son 8e album studio, auquel il faut ajouter 2 albums de remixes et un double live) accompagné de deux groupes différents : Erik Truffaz Ladyland ou Erik Truffaz Quartet. C'est ce second line up qui a été choisi pour enregistrer Arkhangelk, du nom de cette ville russe située à 900 km au nord de Moscou, au bord de la Mer Blanche. Le superbe livret illustré par le photographe Mario Del Curto explique le choix de ce titre :


"Un matin, après avoir passé la nuit dans un club du 3e étage d'un immeuble de la banlieue, nous sommes sortis reprendre l'air et, stupéfaits, hallucinés, nous avons découvert un décor de bande dessinée avec des maisons de travers à perte de vue! Tout un paysage comme secoué par la nuit qu'il venait de traverser. La première réaction fut de se demander si nous n'étions pas nous-mêmes un peu secoués après quelques vodkas. Mais nous nous rendîmes à l'évidence de cette vision étrange."

L'analogie avec ce 8e album studio est à trouver du côté des collages sonores insolites et de la recherche de nouvelles textures qui constituent le coeur de la musique d'Erik Truffaz. Après avoir touché à la drum'n'bass et au hip hop (The Dawn), au funk et à l'acid jazz (Mantis, Bending New Corners), au rock et à la soul (The Walk Of The Giant Turtle) et enfin à la world music (Saloua), le quartet s'attaque désormais à la chanson, celle qui s'écrit avec un grand C.

Très jazzy dans son ouverture, l'album dérive lentement vers des ambiances de piano bar, où le Bordeaux se déguste dans un air enfumé. La palette de couleurs demeure châtoyante, mais les compositions d'Arkhangelsk puisent leurs racines du côté de la pop des années 60 et 70. Comme c'en est devenu une habitude, la trompette feutrée d'Erik Truffaz se fond dans un paysage sonore fait de couches qui se superposent au gré des morceaux. La voix chargée d'Ed Harcourt, élément central de ce disque, apporte une dimension terrestre qui faisait défaut aux albums précédents. Autre icone de la chanson, française cette fois, c'est Christophe qui s'invite sur L'un dans l'autre, atteignant des sommets d'intensité. La conjugaison des textures jazz et des structures pop évoque tour à tour le travail d'autres Français : Bertrand Burgalat pour la production, mais aussi le duo Katerine-The Herbaliser, sur l'album Take London, qui avait débouché sur Serge, hommage splendide à Gainsbourg. Gainsbourg dont l'ombre hante également Arkhangelsk, qui se termine sur une reprise torturée de Manon par un Ed Harcourt au bord du coma.













Liens intéressants :



Site officiel : www.eriktruffaz.com
Sur MySpace : http://www.myspace.com/truffaz
Un extrait du carnet de bord d'Erik Truffaz, relatant un boeuf improvisé à l'Archiduc, à Bruxelles, et le concert en demi-teinte du Cirque Royal : http://www.eriktruffaz.com/francais/journal/popup.php?afficher_journal=55

jeudi 17 mai 2007

Black Rebel Motorcycle Club - Baby 81


Noir c'est noir

La sortie du quatrième album de Black Rebel Motorcycle Club est l'occasion de faire le point sur la discographie exemplaire de ce groupe de San Francisco. Découvert en 2001 avec un premier disque éponyme, le trio californien s'est immédiatement fait remarquer par ses hymnes au garage punk américain. Derrière leurs lunettes noires et leurs blousons de cuir, les BRMC ont frappé fort en balançant la purée sur des titres comme Love Burns, le bouillant Whatever Happened To My Rock'n'Roll ou le plus feutré et très psychédélique As Sure As The Sun. Particularité : Peter Hayes et Robert Levon Been se relaient au chant avec des voix tellement proches qu'il est pratiquement impossible de les distinguer.

2003 voit la sortie de Take Them On, On Your Own, deuxième album et deuxième brûlot. Les références aux Stooges et à The Jesus And Mary Chain sont de plus en plus affirmées tandis que le propos se radicalise sur des titres tels que Six Barrel Shotgun, Generation, Kill The US Government, etc. Sur scène, BRMC continue de faire rugir ses Gibson lors de prestations menées pied au plancher. Les White Stripes qui prétendaient ressuciter le rock sont ridicules.

En 2005, BRMC effectue un virage à 180°. Le temps d'un album, le trio laisse les amplis refroidir pour se consacrer à Howl, album presque entièrement acoustique d'hommages au folk de Johnny Cash, Tim Hardin et Neil Young. On y découvre les talents de songwriter du toujours écorché vif Peter Hayes, qui manie aussi habilement la guitare acoustique qu'électrique. Tout le mérite de ce 3e album réside dans la capacité de ses géniteurs à le faire sonner comme un disque indiscutablement marqué par la patte BRMC, mais au son et à la production diamétralement opposés à ce qu'on avait pu entendre sur les deux albums précédents.

2007 : avec une régularité helvétique (un album tous les deux ans), BRMC publie Baby 81. Retour aux sources ? Album synthèse ? A vrai dire, ni l'un ni l'autre. Ouvertement marqué par la parenthèse Howl, ce quatrième album propose un son globalement moins rugueux mais au ton toujours aussi rageur. Si la couleur dominante reste le noir (et plutôt le noir foncé, si ça existe), les chansons plus pop (Lien On Your Dreams) côtoient désormais les références au blues enfumé (Took Out A Loan) et les dérapages punk (Need Some Air). Baby 81 constitue l'album le plus dense et le plus varié de BRMC, avec de nouveau de grands hymnes pour les générations en manque de repères (Berlin, et l'imparable Cold Wind). Avec ce quatrième album, les Californiens passent du rang de "groupe influencé par..." à celui de "groupe qui va influencer..." Mais Baby 81 ne se révèle vraiment que lorsqu'on l'écoute à la lumière des 3 albums précédents. A bon entendeur...




Black Rebel Motorcycle Club sera au Dour Festival le 15 juillet.


Richard Cheese cherche de l'aide pour son concert londonien

A votre bon service

Petit rappel pour ceux qui ne connaitraient pas encore l'artiste. Richard Cheese est un crooner américain (certainement le meilleur du monde) qui parodie avec un talent fou de grands hits rock à la sauce jazz big band. Ses plus grands succès (Creep, Rape Me, Insane In The Brain, Come Out and Play, Fight for Your Right, etc.) ont été compilés sur des albums aux titres aussi hilarants que Aperitif For Destruction, I'd Like A Virgin ou Lounge Against The Machine. Récemment, Dick s'est également attaqué au générique de Spiderman.


Dans la dernière édition de sa newletter, Richard Cheese annonce un spectacle imminent à Londres. Mais pour pouvoir se produire au Royaume Uni, il compte sur l'aide que pourraient lui fournir ses fans. C'est ainsi que Dick lance un appel à quiconque pourrait l'aider à obtenir un permis de travail sur le sol britannique. Il cherche également de bonnes âmes qui pourraient lui prêter (ou louer) un clavier, une batterie ou une basse. Les spécificités techniques sont à découvrir sur le site.


Alors, à vot' bon coeur, messieurs dames. Si vous avez des connaissances qui vivent à Londres et qui pourraient aider ce bon vieux Richard. C'est pour la bonne cause.



Plus d'infos sur tout ce dont Richard Cheese a besoin pour son concert de Londres : http://london.richardcheese.com
Site officiel : www.richardcheese.com
Sur MySpace : www.myspace.com/richardcheese
Sur YouTube : www.youtube.com/user/richardcheese

dimanche 13 mai 2007

Les Orchestres Génétiquement Modifiés

Les OGM (Orchestres Génétiquement Modifiés) est un duo français complètement barré qui revisite de grands classiques de la chanson en les recyclant sur des musiques rien à voir. Le concept : reproduire les paroles d'une chanson sur la musique d'une autre.
Invités du Grand Journal de Denisot la semaine dernière (et apparemment sponsorisés par Canal +), ils ont présenté quatre de leurs oeuvres surréalistes.

Le projet le plus "abouti" est Delpech Mode, ou un savant mélange des paroles de Michel Delpech au son des claviers de Depeche Mode. Résultat : Just Can't J'étais Chanteur. Ahurissant, génial et complètement barge. D'autres titres de Delpech Mode existent également : Enjoy The Loir et Cher, Strange Lorette, etc. Avec plus ou moins de réussite selon les cas.

Mais les OGM ne s'arrêtent pas là. Citons également Nirvanie Cordy ou Serge Lamadness. Les vidéos sont hilarantes. A écouter de toute urgence !!!

A l'asile, on les retrouvera au même étage que le dieu vivant Richard Cheese ou les grands malades de Trash et Tradition.

Liens intéressants :

Le site des OGM : http://lesogm.com
Le site officiel de Delpech Mode : http://delpechmode.com/
Delpech Mode sur MySpace : www.myspace.com/delpechmode

La vidéo de Just Can't J'étais Chanteur :


Quatre titres live de 31knots à télécharger

Miam
Chouette cadeau pour la fête des mères : Daytrotter propose en téléchargement gratuit 4 morceaux live de 31knots enregistrés lors des showcases de Polyvinyl qui ont suivi la sortie de leur dernier album.

Pour écouter ces quatre morceaux, cliquez ici.
Cerise sur le gâteau : le groupe commente brièvement chaque chanson et raconte, sans langue de bois, les conditions dans lesquelles elles ont été enregistrées. Les titres ici proposés confirment que c'est en live que 31knots s'exprime le mieux et retrouve toute la fougue qui manque peut-être sur le dernier album.
Du pain béni pour ceux qui auraient raté la dernière tournée. Je ne vise personne en particulier...
Site officiel : www.31knots.com

samedi 12 mai 2007

Un karaoké avec Didier Reynders

Toute la musique qu'il MR

Jodoigne, 1er mai : après quelques bières, le ministre des Finances et président du MR tombe la cravate, s'empare du micro et justifie les auréoles qui maculent sa nouvelle chemise. Au programme : Johnny bien sûr, mais également tout le répertoire d'une soirée bien arrosée.

Reste une interrogation sur la publication de cette vidéo : comment le traître qui a filmé ça a-t-il pu passer inaperçu ?

Théorie n°1
Un jeune sympathisant de la locale du MR de Wavre venait de recevoir une caméra pour son beau bulletin obtenu avant les vacances de Pâques. Face aux prouesses de son président, il s'empresse d'essayer son nouveau joujou. Il balance son oeuvre sur le net pour épater ses potes du club d'équitation. Pas de bol, la presse flamande s'empare de l'affaire et ridiculise Didier Reynders dans son nouveau rôle de beauf qui anime les soupers aux moules. Et le tout jeune militant voit s'envoler l'image de l'Audi A3 qui aurait dû l'emmener chaque matin à Solvay à partir de septembre.

Théorie n°2
Le président du MR a compris que la promesse d'une nouvelle DLU n'allait sans doute pas lui amener les voix suffisantes pour détrôner le PS. Râtissant déjà large à droite avec ses "nouvelles recrues" (Ducarme, FX de Donnéa), misant déjà sur le "charme fou" de Corinne de Permentier et Florence Reuter, il ne lui restait plus qu'à s'inviter à la table des beaufs qui ont été séduits par le côté tellement humain de Michel Daerden. On se dépêche d'affonner quelques chopes, on invite un chauffeur de salle et on laisse distraitement tourner la caméra pendant que le président fout le feu. Un imprudent diffuse la vidéo sur le net et on s'indigne (mais pas trop fort) du coup bas en espérant avoir cassé l'image très raide que le MR s'est construite lui-même depuis plusieurs mois en rappelant à qui mieux mieux que la RTBF était à la botte du parti socialiste.

Coup de pute ou coup de pub, reste que Reynders fait aussi peur avec un micro qu'à la tête d'un parti qui prône encore les sanctions contre les parents d'adolescents délinquants.

La vidéo :

mercredi 9 mai 2007

The Green Man Festival

Retraite verte parmi les hippies gallois

C’est un fait indéniable : les festivals européens se ressemblent de plus en plus. A ne regarder que l’affiche, les hamburgers qu’on y mange ou les tshirts qu’on y porte, on aurait parfois bien du mal à dire où on se trouve exactement. A quelques exceptions près, le seul élément distinctif reste malheureusement la marque de la bière qu’on y sert. La faute à qui ? Allez savoir…
Reste que malgré l’inflation de l’offre festivalière, une tribu d’irréductibles Gallois continue à proposer une formule alternative, alliant musique, nature et découverte. En plein cœur d’une réserve naturelle de plus de 10 000 hectares, Glanus Park accueillera le Green Man Festival du 17 au 19 août inclus. Au programme : des concerts (principalement folk rock, mais pas uniquement), des DJ sets, du cinéma, des ateliers littéraires, des animations pour les enfants, des espaces détente, de la gastronomie et même des expériences scientifiques pour ceux qui cachent plein de neurones sous leur longue tignasse. Le tout dans un cadre exceptionnel où la nature ne doit pas reprendre ses droits puisqu’elle ne les y a jamais perdus. La presse musicale anglaise ne s’y est pas trompée et y salue un festival vraiment à part, une expérience unique bien loin des pittas et des Cathy toilettes traditionnelles.

Parmi les groupes annoncés cette année, citons entre autres Robert Plant, Battles, Tunng, The Earlies, Johanna Newsom, Stephen Malkmus, James Yorkston et bien d’autres.

Envie de passer trois jours au vert avant le retour au boulot ? Envie de discuter du tri sélectif avec un barbu en sandales qui joue de l'harmonica ? Tenté(e) par l’aventure ? Sâchez qu’outre le déplacement, il vous faudra quand même débourser 98 livres (soit environ 144 euros) pour le pass 3 jours (camping compris). Eh oui, le bol d’air a un prix.

Plus d’infos : http://www.thegreenmanfestival.co.uk/

Une petite vidéo d'ambiance :

mardi 8 mai 2007

L’accord du participe passer

Petite leçon de grammaire

Vous avez été des milliers, que dis-je des millions !, à inonder ma boîte de mails furibonds pour dénoncer la légèreté de ma grammaire dans le titre « J. Tillman m’a tuer » attribué à l’article d’hier. En bons apôtres de Maurice Grevisse, vous me rappelez que le participe passé, lorsqu’il est employé avec le verbe avoir, s’accorde en genre et en nombre avec son complément d’objet direct si, et seulement si, ce dernier est placé avant le verbe.

Exemple : J. Tillman a tué qui ? Il a tué moi. Je bois de la bière et je regarde le foot, donc J. Tillman m’a tué (masculin singulier). CQFD

De là à faire mon mea culpa, il n’y a qu’un pas que je ne ferai pas, préférant rester bien stable sur mes appuis pour mieux botter les fesses à celles et ceux qui n’y ont pas remarqué le petit clin d’œil, certes pas bien malin, au meurtre de Ghislaine Marchal, toujours non élucidé à ce jour, et à la fameuse phrase « Omar m’a tuer » tracée en lettres de sang sur le frigo de la cuisine.
Mes excuses pour ce mauvais jeu de mots sur cet épisode grammatico-judiciaire peu glorieux.

Désoler, je ne voulez pas vous choqués.

Je rigoooooooooooooooole...

lundi 7 mai 2007

J. Tillman m'a tuer

Quand l'histoire se répète

Les coups de foudre frappent souvent sans prévenir, là où on les attend le moins. Il y a presque deux ans jour pour jour, je fondais littéralement en découvrant la voix délicate et envoûtante de Catherine Feeny en première partie d'un concert de Suzanne Vega. Ses chansons folk minimalistes, accompagnées d'une guitare timide mais juste, m'avaient atteint droit au coeur, ouvrant une de ces blessures qui ne se referment jamais. Mon enthousiasme avait été conforté par l'achat d'un premier album éponyme d'excellente tenue, reproduisant au frisson près la sensation éprouvée lors de la première rencontre. Certes la sauce est légèrement retombée depuis avec Hurricane Glass, noyé sous des arrangements taillés pour la FM. Mais la plaie était toujours béante...
L'histoire s'est répétée hier, ouvrant par la même occasion cette vieille cicatrice de guerre. L'effet de surprise fut d'autant plus délicieux, qu'en me rendant à ce concert de Do Make Say Think, j'ignorais totalement qu'un certain J. Tillman, inconnu au bataillon, était programmé en première partie. Assis en tailleur face à la scène de la Rotonde, je me suis laissé bercer par ses chansons blues folk d'une rare générosité.
Sans artifice, a cappella ou s'accompagnant de quelques accords de guitare, J. Tillman ne se soucie que de l'essence-même de la musique, à savoir composer des chansons simples, brutes, directes, efficaces. Sa voix légèrement rocailleuse déclame ses histoires dans une mélancolie douce-amère qui évoque tour à tour la Catherine Feeny des débuts (on l'aura compris), le Mark Lanegan période Field Songs et I'll Take Care Of You (avant qu'il ne s'intéresse plus à sa coupe de cheveux qu'à ses chansons), voire, plus près de nous, à une Jesse Sykes ou un Ryan Adams (à ne pas confondre à Bryan, s'il vous plaît).
Hier, J. Tillman ne pouvait d'ailleurs dissimuler un certain malaise à se retrouver face à un public massé pour en écouter d'autres, sur une scène trop grande et sous un éclairage auquel il n'est sans doute pas habitué. Rageant contre une amplification qu'il jugeait trop forte, il débrancha sa guitare, coupa le micro et finit son set en unplugged pur et dur dans une Rotonde admirative. A l'ancienne. J'en avais la chair de poule.
Après le concert, un petit détour par la table merchandising et une courte discussion avec l'artiste m'a permis d'apprendre que J. s'appelait en réalité Josh, qu'il était originaire de Seattle et qu'il avait sorti à ce jour quatre albums, dont les deux premiers, auto-produits, viennent d'être réédités chez Fargo qui distribue désormais l'ensemble de son catalogue. Sans le sou, je me suis résigné à rentrer chez moi et à faire chauffer la visa sur le net. Premier achat: le tout chaud Cancer & Delirium sorti il y a quelques jours à peine. Verdict dans quelques jours ici-même.
J'en suis tellement troublé que j'en oublierais presque la prestation impeccable de Do Make say Think une heure plus tard. Il y a des dimanches comme ça où on est content de ne pas être scotché devant une soirée électorale...

Liens intéressants :

J. Tillman sur MySpace : www.myspace.com/jtillman

Le distributeur : www.fargorecords.com

dimanche 6 mai 2007

Un concert de Converge qui part en sucette

Ce sont des choses qui arrivent. Un gars décide d'aller passer gentiment la soirée à la salle des fêtes de son patelin pour assister au concert de Converge. Tout se passe bien, puis après deux minutes environ, il repère un gros malabar derrière la scène et, dans l'euphorie du moment, lui balance une petite vanne pas bien méchante :
- Eh minus, t'as un chien non ?
- Non, pourquoi ?
- Ah... Alors c'est ta mère que j'ai dû voir hier dans ton jardin.

Le gros n'apprécie pas vraiment l'humour canin. Il déboule sur l'avant de la scène (à environ 2'15''), piétine le rigolo à coup de Van's. Et voilà le gentil concert de Converge qui part complètement en couille : ça distribue les pains à qui mieux mieux, le bassiste s'en mêle et on termine par se mettre sur la gueule à coups de pied de micro.

La preuve en images :



Converge sera à Dour le vendredi 13 juillet.

Site officiel : www.convergecult.com

jeudi 3 mai 2007

Battles - Mirrored

Le coup de maître

Dans la catégorie des OVNI inclassables, Mirrored, le premier album des new yorkais de Battles occupe une place de choix. Présentant une impressionnante collection de CV sacrément bien fournis (Helmet, Don Caballero, Tomahawk, Prefuse 73, etc.), le quatuor produit une musique riche, dense et truffée d'effets imprévisibles. L'album est presque entièrement construit autour du jeu de batterie métronomique de John Stanier sur lequel viennent se superposer les nappes de claviers et de guitares funky déglinguées. En mode mineur, les parties de chant sont passées à la moulinette des effets déformants, ce qui donne des voix torturées à l'hélium. Le résultat final est une collection de 11 titres troublants au rythme infernal, entre rock expérimental et électro minimaliste typique du label Warp. Avant-gardiste et complexe, Mirrored est un disque qui n'entre dans aucune catégorie.

A découvrir le 15 mai à l'Ancienne Belgique.





Liens intéressants :

Le site officiel : www.bttls.com


La vidéo de Atlas :




Le même titre en live :