mardi 29 janvier 2008

Nick Cave sur la route


Dig!!! Lazarus Dig!!!, le 14e album de Nick Cave & The Bad Seeds sortira dans les bacs le 3 mars prochain. Pour le single, il faudra encore patienter jusqu'au 18 février. Un petit avant-goût peut-être écouté sur le site officiel. L'album est pré-commandable ici.

Et comme les bonnes nouvelles arrivent rarement seules, une tournée européenne vient d'être annoncée pour le printemps. Voici le détail des dates :

Mon 21st April - Lisbon, Coliseum
Tue 22nd April - Porto, Coliseum
Thu 24th April - San Sebastián, Polideportivo Anoeta
Fri 25th April - Barcelona, Razzmatazz
Sat 26th April - Marseilles, Docks Du Suds
Mon 28th April - Amsterdam, Music Hall
Tue 29th April - Paris, Casino De Paris
Thu 1st May - Brussels, Forest National

Sat 3rd May - Dublin, Castle
Sun 4th May - Glasgow, Academy
Mon 5th May - Birmingham, Academy
Wed 7th May - London, Hammersmith Apollo

Fri 16th May - Oslo, Spektrum
Sat 17th May - Stockholm, Annexe
Mon 19th May - Copenhagen, KB Halle
Wed 21st May - Berlin, Tempodrom
Sat 24th May - Prague, Sazka Arena
Sun 25th May - Vienna, Gasometer
Tue 3rd June - Zagreb, IN Music Festival (open air)
Wed 4th June - Belgrade, Arena
Fri 6th June - Salonika, Moni Lazariston (open air)
Sat 7th June - Athens, Lycabetus Theatre (open air)

Il ne vous reste plus qu'à faire votre choix, faire chauffer la visa et attendre de longs, longs mois.

samedi 26 janvier 2008

Pauline Croze - Un Bruit qui court

Croze toujours

Il n'est pas dans mes habitudes d'écrire sur des disques chantés en français. Il faudrait que je vérifie, mais je pense même que c'est une première. Pourtant, je ne nourris pas d'aversion particulière pour ma langue maternelle. Je me sens juste beaucoup plus à l'aise avec les vibrations provoquées par des notes de musique qu'avec des textes dont je ne peux faire abstraction.

C'est bien la raison pour laquelle je vais m'épancher ici sur ce deuxième album de Pauline Croze, sans conteste mon disque préféré de ce début d'année. Rien que ça.

En 2005, Pauline Croze avait sorti un premier album qualifié de "chansons à texte", justement. Salué, ce premier essai s'était carrément payé le luxe d'un double disque d'or. A l'époque, Pauline chantait sa condition de jeune femme, accompagnée d'une guitare. Aujourd'hui, elle revient avec Un Bruit qui court, un album au caractère beaucoup plus affirmé, surtout au niveau des arrangements.

Si je m'empresse de rédiger cette chronique, c'est pour conserver cette impression auditive brute, sans encore trop subir l'influence des textes. Non pas parce que la qualité de l'écriture laisserait à désirer, mais plutôt parce que je crains que les mots n'influencent ma perception purement musicale.

Alors que je m'attendais à un nouveau ballotin de pop intimiste, je suis pratiquement tombé de ma chaise en découvrant ces morceaux sophistiqués, aux structures parfois sinueuses et qui, jamais, ne tombent dans le piège de la facilité. Douze titres, douze surprises. Je ne vais pas tous les passer en revue, mais j'attirerai votre attention sur le groove un peu disco de la plage titulaire, le grand écart vocal majestueusement réussi sur la partition dub de Légère (soulève-moi) ou encore Sur ton Front, cet l'étonnant clin d'oeil à la pop frenchy des années 60, façon Demoiselles de Rochefort. L'album regorge de pépites de ce genre. Chaque nouvelle chanson prend l'auditeur à contre-pied et constitue une pierre supplémentaire à l'édifice de ce disque d'une richesse, d'une maturité et d'une intelligence impressionnantes.

J'étais déjà très friand du premier album et de la reprise de Brassens sur la compile Putain de toi. Mais là, je tombe en admiration. Voilà une bien belle claque pour entamer l'année...

Pauline Croze sera en concert au Botanique le 15 février prochain.

A regarder : la vidéo du single Un Jour de Foule




Et en petit cadeau, deux belles reprises :

La Javanaise




Et cette version déglinguée de People are Strange des Doors (en duo avec Bertrand Belin) :





Les liens intéressants :


Le site officiel : www.paulinecroze.com/
Sur MySpace : www.myspace.com/paulinecroze

Le site de Bertrand Belin : www.bertrandbelin.fr/
Bertrand Belin sur MySpace : http://www.myspace.com/bertrandbelin


vendredi 25 janvier 2008

Black Cobra - Feather and Stone

La revanche du serpent à plumes

Passionnés de fleurs, de poésie, de délicatesse, de Feng Shui, amateurs de golf, de cuisine moléculaire, de tisanes à la camomille, de romans de Marc Levy, mordus de flûte de pan, de harpe et de glockenspiel, c'est ici que nos chemins se séparent. Merci quand même de votre visite.

Tout comme les White Stripes et les Black Keys, Black Cobra est un duo guitare - batterie. Accessoirement, le nom du groupe évoque également une couleur, mais j'imagine que ce n'est qu'une pure coïncidence. La comparaison s'arrête là car Black Cobra n'est ni du genre à pondre des refrains pour stades de foot, ni de ceux qui ont arrêté d'acheter des disques après la sortie d'Electric Ladyland.

Le duo californien qui nous intéresse ici donne dans un curieux mélange de stoner et de speed metal. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que ça arrache. Ils ne sont que deux et on ose à peine imaginer ce que ça donnerait si ces gars étaient quatre ou cinq comme c'est souvent le cas chez les groupes hardcore. D'un côté, nous avons donc un guitariste qui s'use les phalanges pour sortir des riffs surpuissants et se torture les cordes vocales à en cracher du sang. Pas du genre à bomber le torse et à sortir un Beuhar Beauhar ou un Grou-ha Grou-ha. Non non non, le chant de Black Cobra se rapproche plutôt du cri que tout être humain pousserait naturellement si on lui arrachait les poils de cul un par un avec une pince à épiler : un hurlement plein de douleur et de rage. De l'autre côté, nous avons un batteur qu'on imagine bâti comme l'Everest et doté d'au moins cinq jambes et six bras : le gaillard manie les baguettes comme des troncs d'arbres et a le pied tellement lourd qu'il en perce le plancher.

Et pourtant, croyez-le ou pas, il s'en dégage une incroyable puissance mélodique. D'où la plume du titre... moins évidente que la pierre, j'en conviens. A ma connaissance, Feather and Stone est le deuxième album de Black Cobra (qui a également sorti deux EP). Si celui-ci vous plait, alors vous aurez peut-être intérêt à aller écouter Bestial, leur premier disque qui faisait encore moins dans la dentelle.

A tous les autres, je promets de revenir à des choses plus humaines dès la prochaine chronique. Je ne sais pas pourquoi, mais je suis dans une phase un peu "radicale"... Avec des groupes pareils, j'ai presque envie de me laisser repousser les tiffs pour pouvoir les agiter d'arrière en avant comme un forcené, l'index et l'auriculaire pointés vers le ciel.

Depuis que j'ai eu la chance de voir Black Cobra en concert, je sais que Dieu existe : il a même inventé cette chose merveilleuse qu'on appelle les boules Quies.

A regarder : le clip de Sugar Water



Les liens intéressants:

Le site officiel :
www.blackcobra.net/
Sur MySpace :
www.myspace.com/blackcobra

dimanche 20 janvier 2008

Jamie Lidell paie l'apéro

En attendant le nouvel album

Très peu d'infos sur le nouvel album de Jamie Lidell qui sortira le 28 avril sur le label Warp. Mais en guise de mise en bouche, l'ex-membre de Super Collider propose une vidéo captée lors des sessions d'enregistrements du successeur de Multiply. A en juger ce premier morceau, l'album devrait poursuivre les expérimentations funky de son prédécesseur.

A regarder :




Les liens :

jeudi 17 janvier 2008

Black Engine - Ku Klux Klowns

"J'appuie sur le starter...

... et voici que je laboure ta mère."

Nous étions gamins, nous étions cons, nous adorions changer les paroles des chansons et la Harley de BB en avait fait les frais. Pourtant, nous ignorions que vingt ans plus tard (punaise, ça ne nous rajeunit pas), quatre Italiens rassemblés sous le nom de Black Engine donneraient du sens à notre parodie à deux balles. Mais pourquoi en voudraient-ils à vos mères ? Mais ils n'ont rien contre vos chères mamans. C'est juste qu'en enclenchant la première, ces chauffard pulvérisent tout sur leur passage. Même vos mères. Adeptes des saturations lourdes, ces gars-là font trembler les murs, fissurent des abris anti-atomiques, font exploser des vaches à coups d'infrabasses. Se définissant eux-mêmes comme des généticiens des sons, ils réfutent tous les genres. Ils refusent même le mot "genre". C'est dire si on a affaire à des anti-conformistes. Mais pour la forme, on va quand même essayer de décrire cet album. Disons que Black Engine tente d'accoupler un saxophone tuberculeux et une basse qui fume des St Michel sans filtre, le tout sous l'oeil menaçant d'une batterie souffrant de dédoublements de personnalité et d'une guitare qui tousse gras. Le premier fruit de ces amours interdites, baptisé Ku Klux Klowns, est une masse multiforme, peu banale, à classer entre free jazz, rock expérimental et drone. C'est du lourd, du vachement lourd. Malgré des compositions totalement déstructurées, il s'en dégage une puissance phénoménale.
Demandez quand même conseil à votre médecin avant de vous lancer dans Black Engine. On rapporte des cas de pertes des fonctions vitales après une écoute prolongée.
A écouter : I Hate Clowns

Les liens intéressants
Le site officiel : www.black-engine.com
Commander l'album sur le site de Mandai : ici.

mercredi 9 janvier 2008

Fesses book

Des culs qui disent "Cheeeeeeeeese"

Voilà un tout nouveau site qui mérite le détour. De l'aveu de ses concepteurs, le site Assonvacation repose sur un triple postulat :

1) Les gens aiment voyager
2) Ils aiment prendre des photos
3) La blague du cul fait toujours rire

Alors si vous ne craignez pas de voir la Petite Sirène de Copenhague en charmante compagnie ou la Place St Marc de Venise sous un angle inédit, empressez-vous d'aller visiter http://www.assonvacation.com/. Pas la peine de chercher à y reconnaître mon sourire, je ne souris jamais sur les photos.

Le lien à ajouter aux favoris :

http://www.assonvacation.com

dimanche 6 janvier 2008

Le blog de Thomas Gunzig

Bonne nouvelle pour celles et ceux qui n'ont pas toujours le temps de lire le journal ou d'écouter la radio : Thomas Gunzig publie désormais l'ensemble de ses chroniques (RTBF et Le Soir) sur son blog. Look austère mais ton décapant garanti.

En attendant peut-être des billets totalement inédits ?

Le lien :
http://www.gunzig.blogspot.com/

samedi 5 janvier 2008

Cher Chuck,

Tout d'abord, permets-moi de te souhaiter une excellente année 2008.

Je profite de ces bons voeux pour te faire part de ma surprise à te voir t'afficher aux côtés de Mike Huckabee, celui qui aimerait ramener l'Amérique (et le monde ?) à des valeurs plus traditionnelles, après le dangereux virage anarcho-soixante-huitard entrepris sous l'ère Bush Jr.
Chuck, mon ami, tu es un merveilleux acteur. S'il te plait, concentre-toi sur ta carrière. Pourquoi te compromettre auprès des politiciens ? Si le poids des années allourdit tes jambes au moment de distribuer une savate face à la caméra, je préfèrerais que, comme ton ennemi de toujours Steven Seagal, tu t'empares d'une guitare et pousse la chansonnette. In The Eye of A Ranger, ce n'était pas si mauvais pour un début. A son époque, Henry Salvador avait également ramé avec Zorro est arrivé. Regarde où il en est aujourd'hui à 90 ans...

La politique, c'est pour les mauviettes. Toi, tu es au-dessus de tout ça. Tu as écrit certaines des plus belles pages du cinéma. Laisse-moi te rafraîchir la mémoire.

1980 : La Fureur du Juste (The Octagon)
Mon préféré de tous tes films. A l'époque, tu ne portais pas encore la barbe, mais les coups de pieds s'abattaient déjà sur la racaille de ce monde, en l'occurrence de dangereux terroristes ninjas. Ils avaient kidnappé ton amie. Et toi, tu avais été initié à l'art du ninji-tsu pendant ta tendre enfance. Ton ancien compagnon d'entraînement serait-il devenu ton pire ennemi ? Et une scène finale qui restera à jamais gravée dans nos mémoires d'amateurs de cinéma d'auteur : dans une arène typiquement japonaise, tes ennemis t'encerclent et tu les élimines l'un après l'autre. Parfois même deux d'un seul coup de semelle. Lychee sur le gâteau, le "boss" des méchants débarque et tu lui colles la dérouillée de sa vie. Un vrai film engagé comme je les aime.

1982 : L'Exécuteur de Hong-Kong (Forced Vengeance)
Celui-ci n'a peut-être pas suscité l'émoi de la critique. C'est pourtant un de tes chefs-d'oeuvres. En 1982, tu commençais à te laisser pousser une moustache un peu plus assumée. Débarqué à Hong-Kong, tu te retrouves mêlé à la guerre des mafias locales qui coûte la vie à ton meilleur ami, lui aussi vétéran du Vietnam. Il ne t'en faut pas plus pour ressortir ton uniforme, constater que tu as toujours la ligne et ramener l'ordre en Extrême Orient. Les puristes retiendront une scène mémorable où tu castagnes un méchant d'un bon double mètre à l'aide d'une cuvette de WC. La meilleure scène de chiotte de l'histoire du 7e art.

1996 : L'Esprit de la Forêt (Forest Warrior)
Curiosité de l'histoire, ton film le plus politique ne sort même pas en salle. Condamné à une diffusion le dimanche après-midi sur des chaînes thématiques, L'Esprit de la Forêt te confronte à de dangereux promoteurs immobiliers qui voudraient raser une forêt pour y couler quelques tonnes de béton. Les enfants l'ont bien compris et tu leur prêtes main forte en incarnant ce personnage mythique, vêtu d'une peau de bête, capable de se transformer en loup, en ours ou en aigle selon les circonstances. Cette réflexion philosophique sur les abus de notre société de consommation n'a malheureusement pas trouvé son public. Ne t'inquiète pas : il paraît que Mozart ne vendait pas de disques de son vivant.

Tu le vois, Chuck, ton talent est trop intense pour être dillué aux côtés d'un politicard de l'Arkansas. Les exemples d'artistes qui ont perdu de leur éclat en s'essayant à la gestion de la chose publique se multiplient : prends-en de la graine. Chez nous, Marc Wilmots, fort d'une jolie bicyclette contre le Japon et d'un but injustement annulé contre le Brésil en 2002, avait cru bon de s'engager. Une fois installé sur les bancs du Sénat, il dut pourtant se rendre à l'évidence : tel l'albatros, ses ailes de géant l'empêchaient de marcher. Et Willy, malgré un score électoral stalinien, démissionna de son siège de sénateur (une première) lorsqu'il réalisa qu'en plus, la seule matière qu'il maîtrisait - le sport -relevait de la compétence des communautés alors qu'il s'était fait élire au fédéral. Les temps sont durs pour les poètes...

Alors Chuck, prends ceci comme un conseil d'ami : laisse tomber la politique. L'art te réclame. Travaille ton jeu de jambes et abreuve-nous des répliques cultes dont tu as le secret :




Et puis, en soutenant Huckabee, j'ai bien peur que pour la première fois de ta carrière, tu optes pour le camp du perdant.

Amitiés cinéphiles,

nkotb

PS : à quand un remix de The Eye of A Ranger ?

Les liens :

Le site officiel de Chuck Norris : www.chucknorris.com/
Le site Chuck Norris Facts (en français) : http://chucknorrisfacts.fr/index.php?p=parcourir&tri=top

On y apprend que :

- Chuck Norris a déjà compté jusqu'à l'infini. Deux fois.

- Chuck Norris et superman on fait un bras de fer, le perdant devait mettre son slip par dessus son pantalon.
- Dieu voulait créer l'univers en 10 jours. Chuck Norris lui en a donné 6.


Et bien d'autres encore...

10 cc de 2007 [médaille d'or] : Pterodactyl

Blue Jay

- Dr. Benton, j'ai bien peur d'avoir épuisé mon stock de vannes foireuses sur les 10 cc de 2007.
- Ce n'est pas grave, mon petit. C'est la der' des der' aujourd'hui. Vous aurez toute une année pour rafraîchir vos feintes. Et de toute manière, ce n'était jamais bien brillant...
- Mais je vous emmerde, mon vieux.
- Economise ta salive, gamin. Economise ta salive...

Dans la catégorie des giroflées à cinq pétales, Pterodactyl remporte la palme des palmes. Trois gamins qui enregistrent un album avec des bouts de ficelle, loin des Unes de magazines branchouilles, et qui bottent autant de culs, ça fait plaisir. Pterodactyl, c'est une avalanche de guitares qui grincent et qui couinent entre les accords. C'est marrant, on avait presque oublié que le rock, quand il était joué pied au plancher, grinçait et couinait autant. Or, quand on se recentre sur l'énergie (et non sur une production chirurgicale), le rock redevient une musique qui frotte, bouscule et génère du bruit. Voilà donc un album aux antipodes des superproductions, dont la diffusion restera à jamais limitée à quelques aventuriers et qui met en avant un groupe aux moyens tellement limités qu'il ne franchira sans doute jamais l'Atlantique. Et pourtant, secrètement, j'ose espérer qu'un jour, quelqu'un pourra reconnaître chez Pterodactyl le talent qui animait jadis... soyons fous... les Pixies! Car à 20 ans d'intervalle, on retrouve chez les deux groupes cette faculté fascinante à combiner énergie dévastatrice et excentricité pop. A suivre, mais on n'y croit pas trop...

A écouter : Polio et Esses.

Les liens :

Le site officiel :
www.pterodactyl.info
Sur MySpace : http://www.myspace.com/pterodactyl
A commander sur les sites de Cardboard Records et SC Distribution.

10 cc de 2007 [9 de 10]: Alela Diane

The Pirate's Gospel

- Dr. Benton, je n'y comprends plus rien. J'étais dans un avion, puis tout ce bruit, l'accident, l'île, les rescapés, ces mystères, les disparitions, les chiffres maudits, John Locke et son fauteuil roulant, les autres, la fumée noire... Mais où suis-je, bordel ?
- Tu t'es encore planté de studio Evangeline. Ici, c'est Urgences. Tu me files une goutte de ta gnôle ? C'est quoi ?

- 10 cc de 2007.



Alela Diane
.. Il y a déjà une certaine mélodie qui se dégage de son nom. J'ai pourtant longtemps hésité à la reprendre dans mes coups de coeur de 2007. Non qu'elle n'en vaille pas la peine, loin de moi cette idée. Mais bien parce qu'Alela fait l'unanimité : tout le monde ne parle plus que d'elle. En quelques semaines, elle a embroché plus d'auditeurs que Vlad Tepes au cours de sa belle carrière en Transylvanie. Mais j'ai bien dû me rendre à l'évidence : Alela, tu déchires. Avec cet album, The Pirate's Gospel, initialement sorti dans une édition ultra confidentielle que tu concevais de tes propres petites mains, c'est un vent chaud qui souffle dans nos chaumières. Tu rallies même les plus réfractaires à cette folk qui se chante autour d'un feu, cette folk empreinte de blues et de gospel, cette folk qui se jouait les mains écaillées et crevassées d'avoir travaillé la terre, cette folk qui contait les aventures des ancêtres, cette folk à la peau dorée par le soleil. On pourra toujours te reprocher d'avoir fauché les boucles d'oreille de Bobby Sixkiller pour la pochette de ton album, mais c'est vraiment chercher la petite bête. A part ça, j'applaudis des deux mains et regrette de n'en avoir pas une troisième cet album qui me rappelle de loin la sensation éprouvée en découvrant le premier album de CocoRosie (mais uniquement le premier, on est bien d'accord), allégé des pouêt-pouêt, dring dring, plic ploc, pin pon, hi han et autres glou glou.

A écouter : ici.

A regarder : la vidéo de The Rifle



Les liens :

Le site officiel : http://www.aleladiane.com
Sur MySpace: http://www.myspace.com/alelamusic
Sur le site de Fargo Records : http://www.fargorecords.com/

mardi 1 janvier 2008

10 cc de 2007 [8 de 10] : Bracken

We know about the need

- Dr. Benton, je crains un début d'hémorragie. Auriez-vous une petite compresse ?
- Non mais j'en ai une grosse qu'on suce...
- Dr. Benton, votre finesse d'esprit m'impressionne.

Les "historiens" vous diront de Bracken qu'il s'agit du projet solo de Chris Adams, leader du groupe britannique Hood. Moi, je préfère retenir que Bracken est tout simplement l'auteur d'un album fabuleux. We know about the Need capte les sons étranges issus du mariage forcé entre une pop blessée et un peu revêche, et une partition électro dub bancale. Chantée en mode mineur (Chris Adams a les cordes vocales timides - et sur scène, il chante carrément comme une casserolle), la musique de Bracken, plaintive et douloureuse, broie du noir par conteneurs entiers. Ces chansons froides et lugubres ne se cachent pas sous un emballage qui brille avec une belle cocarde. Elles sont plutôt servies avec les ratures encore bien visibles dans la marge. Et pour les beaux organes, désolé, mais il faudra repasser. Présenté de la sorte, l'album ne risque pas de déchaîner les passions. C'est pourquoi, je préfère laisser la parole à l'artiste... et vous propose pour la première fois un album complet en écoute. Merci qui ?

A écouter : l'album complet

free music


Le lien

Sur MySpace :
www.myspace.com/brackenmusic