mercredi 31 octobre 2007

David Bowie - The Buddha Of Suburbia

Le chaînon manquant

Il ne me posera jamais la question. Mais si, un jour, mon père me demandait de citer son principal défaut, je lui répondrais : "Papa, tu n'es pas David Bowie." Voilà qui situe, outre le respect que je dois à mes géniteurs, le culte que je voue au créateur de Ziggy Stardust. De là à me prosterner à chaque sortie de Bowie, il n'y avait qu'un pas que je n'ai jamais franchi. Qui aime bien châtie bien et même le meilleur fan se doit de pouvoir conserver un minimum d'esprit critique à l'égard de ses idoles.

Chez Bowie, il y a d'abord une brouette débordant de chefs d'oeuvres avérés (Ziggy Stardust, Aladdin Sane, Heroes, Low, etc.) Moi, c'est plutôt pour Outside et Station To Station que je succombe. Et puis, il faut aussi mentionner quelques écarts malheureux, que d'aucuns n'hésiteront pas à qualifier de daubes, de bouses ou de louloutes.

C'est dans ce contexte chahuté qu'il convient de resituer The Buddha Of Suburbia, soit la BO d'une série TV pour la BBC, sortie initialement en 1993. A l'époque, Bowie peine à se racheter une crédibilité : après l'ambitieuse et exigeante trilogie berlinoise de la fin des années 70, il sort deux excellents disques très rock et pop dans les années 80 (Scary Monsters et Let's Dance), puis se casse la figure. L'atterrissage est d'autant plus douloureux que Bowie recommençait lentement mais sûrement à flirter avec les sommets (et les excès) de l'époque Ziggy. Il sort alors les très faibles Tonight et Never Let Me Down, deux albums caricaturaux et sans véritable intérêt. Comme si ça ne suffisait pas, Bowie s'enfonce encore plus bas avec Tin Machine, tentative désespérée de prendre en marche le train des Pixies, Hüsker Dü et autres Sonic Youth.
La traversée du désert semble enfin s'achever avec Black Tie White Noise, qui marque le retour de Bowie pour son instrument de prédilection, le saxophone, et célèbre la soul et le jazz. C'est à ce moment que Bowie compose la BO de The Buddha Of Suburbia. Jusqu'à présent, l'oeuvre n'avait fait l'objet que de parutions très confidentielles, limitées dans un premier temps aux Etats-Unis. Pour ma part, je me contentais malgré moi d'une copie d'une version import prêtée jadis par un ami. Pratiquement 15 ans plus tard, voici EMI qui se décide (enfin !) à ressortir l'album pour une diffusion à grande échelle.

En tant que tel, The Buddha Of Suburbia ne présente qu'un intérêt limité. Musicalement assez inégal, ce n'est certainement pas un album majeur de Bowie. Mais replacé dans l'historique de la discographie du Thin White Duke, ce disque prend une dimension supplémentaire : celle d'un document qui, d'un côté, réalise le grand écart entre la froideur des albums berlinois et l'influence des musiques noires américaines et, d'un autre côté, explore, défriche, fouille et prépare le terrain avant la sortie du chef d'oeuvre absolu deux ans plus tard : l'insaisissable Outside. Du coup, par son audace, The Buddha Of Suburbia s'avère par moments maladroit, bancal, hésitant souvent entre jazz, new age, pop et électronique. C'est pourtant un disque d'une force symbolique impressionnante en ce qu'il incarne la renaissance du Bowie qu'on préfère, capable de se remettre totalement en question et de composer une oeuvre qui fait taire à elle seule tous les clichés que peut véhiculer une pop star de cette envergure. On y retrouve d'ailleurs une première version de la chanson Strangers When We Meet, que Bowie lui-même cite comme une de ses favorites et qui figurera en 1995 sur Outside.

Considéré à l'époque comme une parenthèse anecdotique, Buddha s'écoute aujourd'hui comme un brouillon qui préfigure les évolutions qu'a prises la carrière de Bowie sur la deuxième partie des années 90. C'est particulièrement parlant sur des titres tels que Bleed Like Draze, Dad ou Sex And The Church.

Petite ombre au tableau tout de même : la qualité de l'emballage graphique de cette réédition mérite un carton jaune haut levé. La pochette originale est passée à la trappe au profit d'une photo discutable montrant l'artiste se caressant les chaussettes (au moins, il a eu le bon goût de ne pas porter les chaussettes blanches à doubles raquettes de tennis croisées). Le livret, avare de photos cette fois, contient un petit texte explicatif livré brut, sans aucun effort de mise en page. Dommage quand on connaît le goût de Bowie pour les beaux objets.

Pour le reste, tous les fans se réjouiront bien entendu de cette réédition. Et pas seulement pour compléter leur collection, mais aussi pour redécouvrir une facette de Bowie qu'on a parfois tendance à oublier. C'est clair que ça change des pubs pour Vittel !

Vous l'aurez compris : Bowie et moi, c'est une longue histoire. Un jour, je vous raconterai pourquoi je vénère à ce point les albums Station To Station et Outside. Mais là, je suis crevé, alors ce sera pour une autre fois.

Le site officiel : http://www.davidbowie.com/


La pochette originale :



dimanche 28 octobre 2007

Coup de crayon : Monsieur 800 000 voix


Trop is te veel ?

Dans un avenir peut-être pas si lointain, quand la Belgique aura été complètement vidée de sa substance, j’espère que les historiens auront le courage de revenir sur les événements qui auront marqué le pays depuis ces maudites élections de juin 2007. Au risque de se faire traiter de révisionnistes, s’ils sont un tantinet sérieux, ils ne pourront que pointer le rôle destructeur d’Yves Leterme, le « fossoyeur », le Monsieur 800 000 voix qui prouve une fois de plus que les campagnes électorales démagogiques ne font pas nécessairement les grands hommes d’Etat. La voix hésitante, le sourire crispé, le regard figé qui trahit soit une constipation chronique, soit un léger strabisme, un sens de l’humour qui remet en cause la théorie de Kelvin sur le zéro absolu, le charisme d’un lapin d’élevage et des déclarations qu’on aurait bien voulues maladroites au début et dans lesquelles on reconnaît désormais du mépris, de la provocation et surtout une bonne dose de bêtise, voila les caractéristiques de celui qui nous représentera bientôt lors des grands sommets internationaux. Ses défenseurs ont beau marteler que « la fonction fait l’homme », mais après quatre mois de négociation, si on a bien compris la fonction, on peine à voir émerger l’Homme.

Quant à la noblesse de ses intentions, permettez-moi de revenir sur quelques éléments dont on néglige peut-être la portée. Après l’échec cuisant de sa non méthode que tout le monde a jugée catastrophique, Flamands y compris, Saint Yves n’a pas supporté de se faire voler la vedette à deux reprises. Blessé au plus profond de lui-même, il a d’abord interrompu la mission du démineur Jean-Luc Dehaene qui, malgré un style peu orthodoxe, parvenait de l’avis de tous à trouver des pistes de convergences entre les différents partenaires de la négociation. Mais on ne fait pas d’ombre à Saint Yves ! Rebelote la semaine dernière : l’explorateur Herman Van Rompuy, accusé d’avoir trop cédé face aux contre-revendications francophones est écarté des négociations. Autrement dit, Leterme nourrit un agaçant complexe d’infériorité qui l’oblige à éliminer tous ceux qui obtiendraient des résultats là où il accumule échecs et humiliation. Dans la cour de récréation, Leterme devait être ce genre de gosse qui décidait tout seul de modifier à son avantage les règles du jeu en plein milieu d’une partie… et avec qui finalement plus personne ne voulait jouer. On a tous connu un cas de ce genre dans notre classe. En général, le gamin terminait sa scolarité en bouffant ses crottes de nez pour que ses camarades daignent enfin s’intéresser à lui.

Mais l’homme a obtenu 800 000 voix, et dans l’imaginaire collectif, ce score électoral le rendrait incontournable pour le poste de premier ministre. Alors, lançons un appel à la mobilisation pour les prochaines élections législatives. Il nous faut, côté francophone, un poids lourd capable d’attirer, allez, soyons fous, un million de voix ! Et qui d’autre que Michel Daerden pourrait être ce fer de lance du redressement wallon, lui dont la cote de popularité grimpe en flèche depuis qu’il assume pleinement et en direct son penchant pour la boisson. Nous aussi, nous pouvons envoyer notre champion raconter des horreurs sur les Flamands dans un journal néerlandais. Vous imaginez Daerden en Une du Volkskrant déclarant : « Les Flamands sont physiquement incapables d’encaisser six Chimay bleues pendant un Conseil des Ministres. » Quelle claque ! Au journaliste de la VRT qui l’intercepterait à la sortie d’un bistrot un vendredi soir et qui lui demanderait d’entonner Hoetje Van Papier, il rétorquerait par un enjoué Il est des nôôôtres. Et si la presse flamande en fait ses choux gras, on ne doute pas que le Gainsbourg de la politique saura y faire. Dans le passé, il a déjà su se montrer menaçant envers des journalistes qui ne lui avaient pas accordé le temps de parole qu’il aurait voulu. Leterme n’a qu’à bien s’en tenir avec son timide « Les journalistes qui me cherchent en paieront les conséquences. » Allez, tous derrière Daerden pour 2011 ! La Flandre n’en veut pas ? On s’en fout, avec un million de voix, le sterfput d’Ans serait incontournable. C’est mathématique.

texte : nkotb
illustration : mabi

Retrouvez l'ensemble des dessins de mabi sur son site officiel : www.lesitedemabi.eu

samedi 27 octobre 2007

Thomas Gunzig - 10 000 litres d'horreur pure

Ecrivain bruxellois lauréat du Prix Rossel 2001 pour le démentiel Mort d'un parfait bilingue et chroniqueur à la RTBF radio, Thomas Gunzig vient de publier un hommage très personnel au style du slasher, version survivor. Dans 10 000 litres d'horreur pure, modeste contribution à une sous-culture, Gunzig met en scène cinq étudiants partis passer le week-end au bord d'un lac qui vont se retrouver confrontés aux phénomènes étranges qui rodent la nuit dans les bois... et qui vont évidemment disparaître chacun à leur tour. On y retrouve Patrice, le petit gros puceau complexé (celui à qui la tante a bien voulu prêter le bungalow), condamné à tenir la chandelle, coincé entre deux couples sortis tout droit d'un scénario d'Aron Spelling : d'un côté l'ami d'enfance brillant et sa copine d'origine polonaise, intello fauchée ; de l'autre, le fils à papa, beau gosse et trop sûr de lui, et sa poufiasse imbuvable.

Cette bande improbable emprunte le monospace familial pour aller squatter l'espace d'un week-end un bungalow pourri dans un trou perdu. La voiture à peine garée dans une clairière, l'ambiance se raidit déjà entre le jeune bourgeois qui ne pense qu'à se défoncer la tête au whisky et à la fumette (et en profiter pour forcer la porte de derrière de sa nana) et les autres, venus simplement profiter de l’éloignement de la ville. Dès le premier soir, Patrice révèle un élément crucial, mais qu'il avait omis de mentionner : la seule fois où il est venu dans ce bungalow avec ses parents, sa soeur handicapée a mystérieusement disparu. Depuis, plus personne ne l'a revue. De surcroît, la gentille tante à qui appartient la cabane semble avoir perdu la boule et croupit dans un asile de fous. Merci Patrice d'avoir plombé la soirée...

Dès la première nuit, la poufiasse entend un bruit étrange et envoie son courageux apollon vérifier de quoi il s'agit. Celui-ci se fait évidemment fracasser la tronche par une créature féroce. Pris de panique, les quatre autres vont démontrer chacun à leur tour qu'ils n'ont pas tout à fait capté les messages de prudence véhiculés par Scream : les enfants, restez groupier, bordel de merde ! Mais non, chacun y va de son "Je vais chercher de l'aide", "J'ai aperçu de la lumière dans cette maison abandonnée, je vais aller vérifier s'il y a quelqu'un" ou même "Tiens, j'ai découvert une trappe sous la moquette. Il y fait plus noir que dans le cul d'un taureau par une nuit sans lune, mais je vais quand même m'y aventurer en attendant que les secours rappliquent parce que j'emmerde"...

On l'aura compris : nos aventuriers en herbe sont d'une connerie bouleversante, ce que Thomas Gunzig raconte avec un phrasé léger et distant qui rend ce récit à pisser de rire.

Jusque là, j'étais persuadé que nos cinq héros allaient maladroitement se massacrer les uns les autres. Je guettais avec impatience des répliques croustillantes du style :
- Oups, excuse-moi de t'avoir mis un coup de pioche sur la tête. Dans le noir, je ne t'avais pas reconnu...
- C'est que ça fait quand même affreusement mal. Au fait, le tueur, c'est... aarrggh, ma tête... aaarrrrgghh.
- Et merde, tu étais notre seul chance de nous en sortir. Décidément, je suis vraiment un sot.

Oui mais... le titre indique bien qu'on a affaire à de l'horreur pure, pas à un concentré de bêtise. Aux deux tiers du livre, l’horreur se manifeste à travers des créatures monstrueuses, puantes et gluantes, qui se nourrissent de chair humaine et sont bien décidées à transformer nos héros en menu cinq services. On retrouve ici l’esprit des monstres de HP Lovecraft, dont je ne suis personnellement pas très friand : des masses de chairs humides, de lambeaux de peaux, dotées de mille yeux et cinq bouches, etc. L’histoire commence alors à patauger entre les cadavres en putréfaction, les légendes ancestrales et les origines extra-terrestres des terribles monstres. L’aventure tourne évidemment au vinaigre pour les imprudents. Ce qui était au début une excellente farce usant et abusant des clichés du genre avec un humour grinçant bascule malheureusement dans le fantastique de mauvais goût, ce qu’illustre bien la couverture. Dans la bibliographie de Thomas Gunzig, 10 000 litres d’horreur pure doit être considéré comme une parenthèse délirante. Dommage pour un auteur qui m'avait habitué à beaucoup mieux.

Si vous ne connaissez pas l’auteur, précipitez-vous plutôt sur Mort d’un parfait bilingue ou ses excellents recueils de nouvelles que sont A part moi personne n’est mort, Le plus petit zoo du monde ou Carbowaterstoemp.

Les liens intéressants

Cliquez ici pour lire le premier chapitre en pdf.

mardi 23 octobre 2007

PJ Harvey - White Chalk

La sagesse

Alors que je n'étais encore qu'un adolescent bourgeonnant, l'écoute des premières notes de Down By The Water de PJ Harvey déclenchait entre mes jambes une violente réaction hormonale qui m'aurait permis de remplacer le pneu crevé d'une petite camionnette sans devoir me servir du cric. A l'époque, Polly Jean mettait le paquet pour éveiller les sens du jeune mâle qui decouvrait l'étonnante élasticité du corps humain : maquillage outrancier, postures suggestives, refrain sussuré au creux de l'oreille et une robe d'un rouge éclatant qu'elle agitait devant nos yeux comme pour provoquer nos instincts de jeunes veaux. Souvenez-vous les mecs : nos copines de classe n'avaient d'yeux que pour Damon Albarn. Alors, nous, on fantasmait sur de "vraies femmes" : les clips de PJ Harvey et le film The Last Seduction avec Linda Fiorentino.

Pas mal d'eau a coulé sous les ponts (quelle métaphore sublimement imagée) depuis Down By The Water en 1995. Entretemps, j'ai eu l'occasion de voir PJ Harvey sur scène lors de la tournée Uh-Huh-Her. Petite déception : Polly Jean avait toujours dans le regard cette étincelle qui ferait s'embraser toutes les garrigues du Var, mais ses choix vestimentaires inspirés des Deschiens lui donnaient un côté plutôt vulgaire. Ce n'était pas non plus les moustaches à la Magnum des soeurs Cassady, n'empêche que le sex appeal de la belle en avait pris un sacré coup. Bonne nouvelle finalement car cela nous permettait de la considérer sous un angle stricement musical et moins porté sur sa plastique.

Au niveau du son, PJ Harvey est en effet difficilement criticable. Pendant féminin de Nick Cave, elle mène sa barque sans se soucier des effets de mode, balançant la sauce là où on attendait de la tendresse, calmant ses ardeurs lorsque la planète est en pleine effervescence rock. Ce n'est donc qu'une demi-surprise si, sur ce White Chalk, elle laisse de côté sa guitare électrique pour nous offrir de superbes chansons dans un style cabaret-rock, cher à Tori Amos ou An Pierlé. Dès la première plage, PJ Harvey explore des registres vocaux dans lesquels on l'avait rarement entendue. Sur la chanson White Chalk, qu'elle entonne de très loin, on entend bien quelques accords d'une guitare acoustique, mais la six cordes n'est vraiment pas le thème central de cet album sur lequel elle préfère au contraire s'accompagner d'une poignée d'arpèges au piano. Et ça marche. On y découvre une PJ Harvey sur la défensive, à l'aise tant sur des ballades folk (Broken Harp) que dans un univers plus plaintif et douloureux (Grow Grow Grow, To Talk To You). Un pas de côté remarquable pour une artiste qui nous avait habitués à un rock plus "rentre dedans".

Les liens intéressants :

Le site officiel : http://www.pjharvey.net/
Sur MySpace : www.myspace.com/pjharvey

Une version live de Silence (tirée du dernier album) :




Et en bonus, une vidéo live de Down By The Water qui part un peu en vrille :


lundi 22 octobre 2007

L'idée du siècle : le single sur clé USB

Il suffisait pourtant de ne pas y penser

Voyant ses chiffres de vente poursuivre leur dégringolade, Universal continue à chercher désespérément ZE solution miracle qui lui permettra de redresser la barre. Après avoir essayé le téléchargement légal et la combinaison entre musique et téléphonie mobile, Universal lancera dès la fin du mois un nouveau produit "innovant" sur le marché britannique : le single directement stocké sur clé USB. A côté des deux titres traditionnels, le consommateur trouvera également quelques "bonus" comme des clips vidéo et autres merveilles. Tarif de lancement : 4,99 £, soit environ 50 % plus cher qu'un single traditionnel. Si l'expérience pilote s'avère concluante au Royaume Uni (ce dont je doute sérieusement), les singles sur clé USB devraient envahir nos marchés. Si l'offre d'Universal se limitait à Calogero, Mika et 50 Cent, à la limite, on n'eu aurait rien à f... Mais quand on sait qu'Universal distribue également quelques trésors issus des catalogues de Stax ou Blue Note, ça fait un peu froid dans le dos. Aura-t-on un jour droit à une intégrale de Django Reinhardt ou de Sonny Rollins directement stockée sur un disque dur à 50 euros le Gb ? Et dire que sur n'importe quelle brocante, on trouve des vieux disques de Pink Floyd ou de Talking Heads pour moins cher qu'une bière...

samedi 20 octobre 2007

Coup de crayon : Pourquoi tant de haine (-VA) ?



















Et oui : pourquoi tant de N-VA ? Pourquoi ce micro-parti nous pose tant de problèmes ? Avec cinq sièges à la Chambre et deux au Sénat, la N-VA est quand même le… neuvième parti du pays. N’oublions pas que les « ultra » du cartel pèsent finalement beaucoup moins que le sp.a ou Ecolo. Un si petit parti radical flamingant qui veut tout scinder, au point d’être même parvenu à se scinder lui-même à l’époque de la regrettable Volksunie, devrait plutôt prêter à la rigolade. Or, la N-VA ne fait plus rire personne. D’abord, ces séparatistes sont parvenus à séduire le CD&V et à en imprégner chaque chapitre du programme électoral. Ensuite, les amis de Bart De Wever ont pu monopoliser la plupart des postes de suppléants intéressants sur les listes du cartel, se rendant incontournables. Enfin, et c’est bien là le pire exemple du surréalisme à la belge, ils se sont invités à la table des négociations pour la formation d’un gouvernement… fédéral. Des séparatistes au niveau fédéral, avouez qu’elle est bonne celle-là. En rhétorique, cette figure s’appelle un oxymore : une association de deux termes contradictoires. C’est un peu comme si le président du Centre d’Action Laïque voulait succéder au cardinal Danneels. Comme si Marco Materazzi demandait la nationalité française. Comme si un loup devenait berger. Comme si Tintin était noir. Comme si Pascal Vrebos ouvrait un salon de coiffure. Comme si Albert Frère était membre d’Attac. Comme si Justine Hénin déclarait après un match : « J’ai vraiment joué comme une merde aujourd’hui. » Comme si la DH titrait en Une « Anderlecht est sacré champion mais on n’en a rien de foutre parce que la planète est en train de péter ». Comme si Marc Dutroux ouvrait une crèche. Comme si Jésus était nommé docteur honoris causa de l’ULB.

Néanmoins, Bart De Wever, du haut de ses 7 élus, est dans tous les coups, avec une argumentation à la hauteur de son poids électoral. A chaque question qui va à l’encontre de ses convictions flamingantes, le lider maximo de la N-VA oppose deux types de réponse. Primo, « ce n’est pas sérieux » ; secundo, « c’est inacceptable pour l’opinion publique flamande ». On ne va pas disserter pendant des heures sur la légitimité du second argument : quand on représente entre 5 et 7% des électeurs d’une communauté linguistique, on n’est peut-être pas forcément le mieux placé pour s’exprimer au nom de cette communauté. Quant à la question du « sérieux » des contre-propositions (élargissement de la région bruxelloise, consultation populaire dans les communes à facilité, etc.), on en jugera au regard des « très sérieuses » propositions de la N-VA : communautarisation de la SABAM, régionalisation du code de la route, régionalisation des plaques d’immatriculation, communautarisation des allocations familiales, etc.

Texte : nkotb
Dessin : mabi

Retrouvez l'ensemble des dessins de mabi sur son site : http://www.lesitedemabi.eu/

vendredi 19 octobre 2007

Revue de presse : la DH, cette grande gazette

Tout va bien en Belgique, merci

Chers amis français, suisses, luxembourgeois, québécois, martiens, etc., rassurez-vous. Vous pensiez que la Belgique était à feu et à sang, que Bruxelles était encerclée de casques bleus, que des Flamands enbrochaient des Wallons à la baïonnette, justement parce que ces derniers avaient violé leur grand-mère et bouffé leurs poules. Détrompez-vous, mes amis. Ici, tout va bien. Si vous en doutiez, jetez un oeil à la Une de ce matin de ce grand journal qu'est la DH. Vous pensiez que la presse belge s'enflammait, à coups de déclarations incendiaires de nos politiciens, dans le genre "Moi, quand je vois un Flamand/Wallon (biffer la mention inutile), je sors le Kärcher que j'ai transformé en lance-flammes et je le grille sur-le-champ"? Et bien vous allez tomber de haut. Aujourd'hui, la plus grande préoccupation du premier quotidien belge francophone en termes de tirage, c'est un gars qui a fait le tour du terrain à poil pendant le match Belgique-Arménie de ce mercredi. Un vulgaire plaisantin exhibitionniste ? Certainement pas, nous apprend la DH car Bernard (il a un nom !), père de deux enfants (!), a effectué son tour d'honneur pour prouver son amour à Steph'. Mieux, il a donné le lendemain une conférence de presse et profite de l'occasion pour lui demander sa main dans les colonnes du célèbre quotidien. Pour ceux qui avaient assisté à la scène et qui se demandaient si Steph' était vraiment "comblée" par le service trois pièces de Bernard, la DH se la joue également rassurante : "la température ne jouait pas à son avantage." Ouf! Dieu merci... Pardon... Merci la DH.

Et pendant ce temps-là, le pays en est à son 131e jour sans gouvernement.


samedi 13 octobre 2007

Thurston Moore - Trees Outside The Academy

Original Folk Blues ?

La première fois que j'ai eu la chance de voir Sonic Youth sur scène, c'était en 1998, lors d'un grand festival flamand. Pour immortaliser le moment, je m'étais acheté un t-shirt trop grand à l'effigie de mon groupe favori. Sur la poitrine, on y voyait un chien pataud avec la simple mention Sonic Youth ; sur le dos, il était écrit Original Folk Blues. Aujourd'hui, je porte toujours ce t-shirt qui est d'ailleurs toujours beaucoup trop grand (et qui est devenu un pyjama). Mais jusqu'à ce que j'écoute ce 2e album solo de Thurston Moore, je ne comprenais pas très bien le lien entre la musique de ces quatre New Yorkais, le folk et le blues. Il aura donc fallu que j'attende ce mois d'octobre 2007 pour découvrir enfin cette dimension roots à travers l'un de ses membres.

Pour être tout à fait précis, il existe bien des traces de blues ou de folk dans la discgraphie de Sonic Youth : Winner's Blues qui ouvre l'album Experimental Jet Set Trash and No Star en est un des rares exemples. Les plus veinards ont également peut-être un jour entendu les versions acoustiques de 3 titres de l'album Murray Street, enregistrées live en 2002 dans le studio d'une radio de Boston*.

La véritable révélation ne vient pourtant qu'avec Trees Outside The Academy, deuxième essai solo du guitariste Thurston Moore après le moins convaincant Psychic Hearts sorti en 1995. Deux albums solo en 25 ans de carrière, c'est peu mais l'attente en valait la peine. Ce disque met en effet au jour une facette moins évidente de Moore : celle d'un songwriter capable de composer et d'interpréter des morceaux à la guitare acoustique, s'accompagnant ici d'une batterie discrète (confiée évidemment à Steve Shelley), là de quelques notes de violon ou encore des choeurs féminins. J Mascis de Dinosaur Jr est venu lui prêter main forte sur quelques titres, histoire de leur donner un peu plus de corps mais cette collaboration relève de l'anecdote face à la puissance mélodique et à l'efficacité des compositions de Moore. Evidemment, 25 ans de Sonic Youth laissent des traces dans la manière d'amener une chanson. Ainsi, Honest James dure 3'52'' mais commence sur une intro de guitare de 2'15''... Pareil pour Silver>Blue, à mon avis la plus belle chanson de cet album, qui nous gratifie d'un pont de plus de trois minutes entre les deux couplets réduits au strict minimum.
Cependant, Trees Outside The Academy se classera difficilement dans la catégorie folk pur et dur. Thurston Moore n'est pas du genre à se réfugier derrière une étiquette trop évidente. Après 5 chansons plus traditionnelles, il brouille les pistes avec American Coffin, une pause instrumentale glaciale interprétée sur un piano dissonant, avant d'appuyer méchamment sur le champignon. Il enchaîne sur un punk acoustique (Wonderful Witches) et une autre plage instrumentale (Off Work) où se mêlent guitares folk, violons, batterie rageuse et riffs saturés. Avant de terminer, Thurston Moore nous balance en pleine tronche une décharge électrique (Trees Outside The Academy) et boucle la boucle sur Thurston@13, qui montre Moore adolescent découvrant les joies de l'enregistrement.

Derrière cet album, on devine la philosophie des 33 tours d'il y a 20 ans : une première face acoustique, splendide sans pour autant être lisse ; une seconde face plus agressive et déroutante. Le site du label Ecstatic laisse entendre que l'album pourrait rapidement sortir en vinyle, ce qui permettrait d'en exploiter toute la puissance. Mais au-delà de ces considérations, disons... logistiques, il ne faudrait pas perdre de vue que Trees Outside The Academy s'écoute comme un testament musical : Thurston Moore y aborde la plupart des styles qu'il a touchés de près ou de loin (sauf peut-être les expérimentations bruitistes ou free jazz des Silver Sessions et de la collaboration avec Mats Gustaffson). C'est d'ailleurs ce qu'indique le très beau livret, qui propose des photos de Moore maintenant, mais également du Moore adolescent, le poil hirsute et l'acné abondante, posant fièrement avec ses disques de Patti Smith et de Lou Reed.

Touchons du bois et espérons que c'est une fausse impression, mais si Thurston Moore avait dû enregistrer un dernier disque, ce n'aurait pu être que celui-là.


* Le 13 août 2002, avant leur concert à Boston, Lee Ranaldo, Thurston Moore et Jim O'Rourke ont joué pour les auditeurs de la radio WERS The Empty Page, Disconnection Notice et Rain On Tin, simplement accompagnés de deux guitares acoustiques. A l'époque, j'avais eu la bonne idée de copier ces 3 titres sur un minidisc. Ceux que ça intéresse peuvent toujours m'envoyer un mail.

Les liens intéressants:

Plusieurs morceaux à écouter le site de Ecstatic Peace Records : http://www.ecstaticpeace.com/artist.php?id=21

Le site officiel de Sonic Youth : http://www.sonicyouth.com/

La vidéo de présentation du nouvel album [(c)Ecstatic Peace Records] :

Radiohead - In Rainbows

Pour la première fois de ma vie, j’ai payé pour télécharger des 1 et des 0 qui, une fois décodés, se transforment en album, en l’occurrence le dernier Radiohead. Quelques clics, 1,99 livre débitée de ma carte Visa et voilà In Rainbows qui se retrouve sur ma clé USB et qui tourne au bureau.

Un album de Radiohead, c’est un événement que j’attends toujours avec une excitation débordante. Je me souviens qu’il m’avait fallu des plombes avant de m’approprier pleinement Kid A, au contraire de Hail To The Thief qui était passé « comme le petit Jésus dans une culotte de velours ».

Pour vous parler de celui-ci, j’ai légèrement revu ma façon de procéder. Je me suis armé d’un carnet, j’ai laissé tourner la bête pendant deux journées de travail et j’ai noté mes impressions au fur et à mesure, que je vous livre dans leur forme la plus brute. Aucune réécriture, aucune mise en perspective, juste un catalogue de sensations qui se succèdent et finissent par donner corps à un disque ou plutôt à la perception d'un disque. Quant à l’album en tant que tel, chacun se fera sa propre opinion, tant la relation qu’on peut entretenir avec la musique de Radiohead peut être quelque chose de très personnel.

Mercredi 10 octobre, 11h.
1re impression :

Bon, verdict après une première écoute très distraite et dérangée par des réunions et coups de fil en tous genres : beaucoup moins rock’n’roll que Hail To The Thief. Y’a un morceau presque Bossa qui m’a tout de suite marqué. On dirait Mes Vacances à Rio de "rinôçérôse". Autrement, d’excellents changements de rythme, plus de guitares que sur Kid A et beaucoup moins électro que l’album solo de Thom Yorke. Dans l’ensemble, les guitares sont plus jazzy et y’a des nappes de claviers dans tous les sens.
Mais ça ne sent pas la claque

Mercredi 10 octobre, 15h.
2e impression :
Je retiens définitivement House Of Cards et sa guitare bossa comme le temps fort de cet album. Jigsaw Falling Into Place, le morceau qui suit, me fait irrésistiblement penser à Myxomatosis, sur Hail To The Thief, mais en moins entêtant.
Videotape, la chanson qui clôt l’album, est superbe. Une variation sur quelques notes de piano, Radiohead nous refait le coup de Fade Out, 10 ans plus tard, le piano ayant pris le relais des arpèges de guitare. La maturité en plus, les larmes dans les yeux en moins. C’est le genre de chanson à bannir à tout prix si vous vous faites larguer. La déprime est garantie. J’espère que ça ne m’arrivera plus jamais.
Ce sont assurément les trois derniers titres qui sont les plus excitants. Cet album est une montée en puissance.

Jeudi 11 octobre, 10h
3e impression :
Bodysnatchers, le 2e titre de cet album, révèle un Radiohead plus énervé que ce qui m'était parvenu aux 2 premières écoutes. Les guitares sont ici beaucoup plus présentes, très dynamiques, un peu comme sur 2+2=5, mais en plus linéaire. Ce morceau est pris en sandwich entre 15 Step qui combine accords très jazzy et à la rythmique saccadée et Nude, beaucoup plus posé.
Weird Fishes/Arpeggi exige de son côté une petite dose de persévérance pour dévoiler toutes ses richesses. Cette chanson plutôt longue (5'18'') part d'une combinaison arpèges de guitare / batterie très mélodique et instaure incognito un climat tendu où dominent finalement des nappes de claviers bourrées d'échos.

Vendredi 12 octobre, 17h
4e impression :

Très bel album, moins expérimental que ce à quoi j’aurais pu m’attendre. Pas une seule ombre au tableau, je cherche toujours le faux pas et je ne le trouve pas. Mélodiquement très puissant, irréprochable, comme le montre All I Need, un autre grand moment de ce disque.
Finalement, le problème ne serait-il pas qu’à force de m’avoir habitué à sortir des albums exceptionnels, Radiohead risque de décevoir avec un album qui ne serait « que » somptueux, mais pas extraordinaire ? En tout cas, hormi House Of Cards, In Rainbows ne contient pas énormément de surprises, fussent-elles bonnes ou mauvaises. On y entend simplement un Radiohead inspiré, plus pop que sur ses trois derniers albums. L'avenir nous dira s'il s'agit d'une parenthèse ou d'une courbe rentrante.

La version "officielle" d'In Rainbows devrait atterrir dans les bacs en janvier 2008.

Les liens intéressants:

www.radiohead.com
www.inrainbows.com





lundi 8 octobre 2007

Qui – Love’s Miracle

La bête est lâchée

C’est peut-être un détail pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup. Cet album marque ni plus ni moins que le retour de David Yow, le chanteur timbré de feu The Jesus Lizard, groupe qui a marqué mon adolescence et bien plus encore au fer rouge. Depuis la séparation des Jesus’ en 1998, Yow avait pratiquement disparu de la circulation, collaborant de ci de là avec les Melvins ou Shellac.

Les autres ex-membres des Jesus Lizard ont connu des fortunes diverses : le guitariste Duane Denison a effectivement rejoint Mike Patton au sein de Tomahawk (et fait de la pub pour les guitares Gibson), tandis que le bassiste David Sims serait devenu... comptable. Mais rien ou très peu sur David Yow.

Connaissant l’énergumène, on se dit qu’il vaut peut-être mieux ne pas savoir ce qu’il a fait pendant ces dix années d’absence. Un séjour en hôpital psychiatrique pour soigner ses pathologies exhibitionnistes ? Une carrière dans le X, tendance science-fiction et partouzes intergalactiques ? La culture d’une essence de piment des Andes qui rend aveugle ? Le net reste muet à ce sujet, laissant libre cours à notre imagination débordante.
Certains ont bien tenté de reprendre le flambeau de ce noise rock beuglant et ronflant : McLusky s'y est brûlé les ailes mais a obtenu la reconnaissance posthume, Part Chimp continue sur les cendres de Penthouse.

Et paf, voici que sort Love’s Miracle, un album de Qui, duo californien qui s’est adjugé les services de Yow pour assurer la partie vocale. Le miracle de l’amour, c’est qu’à écouter tout ça de loin, je me croirais revenu au milieu des années 90. A l’époque, The Jesus Lizard enflammait les scènes avec des concerts solidement déjantés au cours desquels David Yow se retrouvait systématiquement dans le public… et à poil.

L’album s’ouvre timidement sur Apartment, morceau brouillon qui tarde à se mettre en place mais qui annonce la couleur : le trio guitare-voix-batterie ne fera pas dans le détail. Ce n’est que sur la plage suivante, Today, Gestation, que la sauce prend toute sa saveur. Pas de doute, David Yow est bien de retour et il s’en donne à cœur joie sur ce blues punk incendiaire. Le son évoque forcément un lien de parenté avec The Jesus Lizard mais l’élève ne fait que frôler le niveau du maître. Il faut dire qu’on n’y retrouve ni les prouesses techniques d’un Denison, ni la basse enrayée de Sims.

Qui partage toutefois avec son lointain parent cette tendance à tout jouer à fond les manettes, sans se soucier du vumètre qui vire dangereusement dans le rouge. La batterie s’emballe, la guitare sature au point de faire crachoter les baffles. La voix et surtout les cris de Yow y sont pour beaucoup et rappellent ses plus belles performances sur des titres comme Freeze (le riff fait penser à Gwar jouant du blues) ou le furieux Belt. On y devine aussi un petit clin d’œil aux potes des Melvins (A #1). En guise de final, Qui nous gratifie de la (mauvaise) surprise du chef : Echoes, une abominable reprise de Pink Floyd qui n’a pu être pondue qu’en pleine descente post-bourbon. Heureusement que la fin du morceau se noie sous un riff de guitare un peu plus musclé, histoire de ne pas gâcher notre plaisir.

En enlevant le premier et le dernier morceau, Qui aurait pondu un excellent EP. On n’a finalement droit qu’à un très bon album, qui s’en plaindra ? Pour le fan en manque des Jesus Lizard que je suis, réentendre David Yow hurler des horreurs à s’en époumoner est un pur bonheur. Pour les autres, la pilule sera certainement beaucoup moins digeste.
Et pour ceux qui n’ont jamais entendu parler des Jesus Lizard, la compilation Bang constitue la meilleure des portes d’entrée. Niveau albums, allez plutôt voir du côté de Head/Pure (enregistré en partie sans batteur) ou de Shot.


Sur MySpace : www.myspace.com/qui
Sur le site du label Ipecac : http://www.ipecac.com/bio.php?id=56

En bonus, 2 photos de Yow que j'ai prises avec un jetable lors du concert des Jesus Lizard au Pukkelpop en 1998 :






vendredi 5 octobre 2007

Du neuf chez Humpty Dumpty Records

Toujours dans sa recherche de contrastes musicaux, le label indépendant bruxellois Humpty Dumpty Records vient de sortir un split LP de Half Asleep et SRX, en édition très limitée. Cette sortie, uniquement disponible en vinyl, "se conçoit comme une double porte sur l’univers du song-writing au féminin" (dixit le communiqué). Nous aurons l'occasion d'en reparler très prochainement.
Par la même occasion, Humpty Dumpty Records annonce la sortie imminente du premier album du duo Tangtype, présenté comme une fusion d'électronique, d'instruments acoustiques et de voix féminines.

Plus d'infos en attendant la mise en ligne du nouveau site : http://humptydumptyrecords.blogspot.com/

Et sur MySpace : http://www.myspace.com/humptydumptyrecords

lundi 1 octobre 2007

Le Radiohead nouveau est (presque) arrivé

Commerce équitable

Du producteur au consommateur... Radiohead a décidé de sortir son nouvel album sur le net. In Rainbows (c'est son titre) sera téléchargeable dès le 10 octobre à l'adresse http://www.inrainbows.com/. Rien n'étant gratuit, le téléchargement vous coûtera tout de même... ce que vous voudrez. Eh oui, c'est vous qui déciderez de la somme que vous êtes prêts à débourser pour le dernier Radiohead. Vous pouvez déjà passer votre commande, le code d'activation vous sera envoyé par email la semaine prochaine.

Pour les durs à cuire, il y a aussi le coffret qui contient l'album sur CD et sur double vinyle, un autre CD de morceaux inédits, des photos et un livret contenant paroles et illustrations. Le tout pour 40 £. Notez que le coffret ne pourra pas être livré avant décembre mais qu'en le commandant, vous recevrez également un code d'activation qui vous permettra de télécharger l'album le 10 octobre comme tout le monde.

Pour le tuyau, merci à la Blogothèque.