lundi 19 août 2013

Vidéo : OMSQ live au DNA. Bruxelles, 4 juillet 2013.

Je pourrais écrire beaucoup de choses sur notre concert au DNA du 4 juillet dernier. Sur l'accueil inexistant de l'équipe de ce bar qui (sur)vit sur sa réputation passée. Ou sur le fait qu'on attend toujours le moindre merci (qui n'est pas obligé d'être sincère) pour avoir joué gratuitement ce soir-là. Et accessoirement contribué à faire tourner le bar une bonne partie de la nuit avec nos potes assoiffés, rameutés par dizaines.

En fait, je serais bien incapable de dire qui tient la baraque là-bas. Puisque personne ne m'y a adressé la parole, ni à moi, ni aux autres membres du groupe, hormis un ingé son qui ne faisait rien d'autre que son boulot.

A part ça... Pas un mot. Pas un bonjour, pas un au revoir, pas un merci, même pas un "c'était cool, les gars" (qui n'était pas obligé d'être sincère non plus) au moment de descendre de scène, après 45 minutes passées à bastonner la sono. Pas un mot, j'exagère peut-être. Il y en a bien eu quatre : "Trois euros quatre-vingts". C'est le prix pour avoir osé me présenter au bar et demander les 2 bières qui m'accompagnent habituellement sur scène au moment d'entamer notre concert. Soyons de bonne facture. Surtout qu'au cours des 2 heures écoulées entre notre arrivée et le début du concert, j'avais déjà liquidé mes trois généreux tickets boisson. Soiffard que je suis.

On excusera le barman en se souvenant que, vu qu'il n'avait pas cru bon de se présenter au moment où nous déchargions le matériel, il ignorait peut-être que je faisais partie des musiciens. On mettra l'indélicatesse sur le compte de la timidité.

Souvenir étrange de ce concert qui n'était pas censé rester gravé dans nos courtes mémoires, on vient de trouver sur Youtube une capture vidéo intégrale de l'événement. L'image vaut ce qu'elle vaut, elle est d'ailleurs parfois en léger décalage par rapport à la bande son. Mais voilà qui te donnera une petite idée de ce que peut donner OMSQ sur une scène. Et c'était de loin notre moins bon concert à ce jour.

On attaquera de nouveau la scène dès septembre, avec deux dates en Angleterre, puis une date à La Louvière. Il paraît que les Anglais sont plutôt des bavards. Et les Louviérois n'ont pas la réputation d'avoir leur langue en poche non plus. Tant mieux. La timidité feinte m'agace.

Prochains concerts :

- 6 septembre au MalcFest à Ashford
- 7 septembre à The Underworld, à Camden
- 18 octobre à La Taverne du Théâtre, à La Louvière

Les liens

OMSQ sur Facebook
OMSQ sur BandCamp



vendredi 16 août 2013

Ice Dragon - Born a Heavy Morning

Bonne nouvelle pour la rentrée : mon pote Crunch lance son propre label indépendant, Navalorama Records. Deux sorties sont déjà à signaler dès septembre : le deuxième album de Marteleur, le side-project du bassiste de Mute et le (on ne les compte plus) nouvel album de Ice Dragon, figure emblématique du doom psychédélique en provenance de Boston.

Connaissant l'ami Crunch, on peut déjà parier sur une sélection rigoureuse d'artistes un peu écorchés, underground juste comme il faut, et un artwork particulièrement soigné.

L'album Born a Heavy Morning s'écoute déjà en intégralité sur BandCamp.
Précommandes en cliquant sur l'image ci-dessous.


Les liens

Navalorama Records
Marteleur
Ice Dragon

jeudi 8 août 2013

GHGR : Dieu se déteste

GodHatesGodRecords, un netlabel belge hyperactif pour exhumer le meilleur de la production underground, devrait rapidement faire parler de lui. Si tel n'était pas le cas, on serait confronté au plus grand scandale culturel de l'histoire.



Tout a commencé il y a environ un an. Un ami m'envoie un lien vers une page Soundcloud en me précisant que ce que je m'apprête à entendre risque de me plaire. Au passage, il m'indique que l'auteur de cette tuerie sonore a un compte Facebook qui répond au nom de Machinal Suicide Belgium, ou quelque chose du genre.

Première écoute et mes tympans sont agressés au shrapnel. Il faut baisser le volume pour éviter les séquelles irréversibles en découvrant cette electro-indus obscène. Je like le gars, je lui signale que sa musique m'a mis un sérieux coup sur la caboche. Tout aurait pu s'arrêter là. Sauf que...

Sauf que quelques semaines plus tard, après de multiples mutations, Machinal Suicide Belgium devient LandMaker qui devient LndMthrFckr. Les démos écoutées sur SoundCloud deviennent un EP, baptisé God Hates God. Et là, c'est le deuxième bombardement. Les experts en terrorisme vous expliqueront que les carnages les plus sanglants s'opèrent toujours en deux temps : une première explosion laisse sur le carreau un nombre considérable de victimes ; une seconde retentit quinze minutes plus tard lorsque les secours sont sur place, histoire de compléter le tableau de chasse. Voilà l'effet que me laisse ce God Hates God EP : à peine remis des maquettes initiales, j'encaisse le coup fatal, en pleine tronche, qui me fera définitivement succomber. Dubstep au ralenti, relents rock évidents, beat cradingue, voilà tout ce qui avait manqué à la scène electro pour attirer mon attention.

Comme souvent sur Facebook, je like, je commente et la discussion s'entame avec cet illustre inconnu, auteur selon moi du meurtre parfait avec ce premier EP. Quelques semaines passent et un nouveau projet voit le jour : il lance The Artvengerz, sorte de grande cyber-bourse de la production underground. Le mot d'ordre est simple : envoyez vos pistes, on va sortir une grande compilation en téléchargement libre sur le net. Les sollicitations se bousculent. Quelques mois plus tard, le mal était fait : le label GodHatesGodRecords voit le jour avec, sous le bras, une première compilation intitulée Freedom, Pleasure and Safe.

Le mec n'est pas qu'une machine à absorber les compliments. "Panse bien pleine, au revoir marraine" comme on dit à Mons ? Sûrement pas. En ouverture de sa compile, il nous fait l'honneur de placer un morceau inédit de OMSQ : Back of Beyond, le résultat d'une improvisation créée de toutes pièces pour l'occasion, agrémentée de citations de l'écrivain Henry Miller qui divague sur la notion de crime parfait. A l'écoute, la compile ne déçoit pas. Mieux, elle cartonne. J'y découvre des monuments jusqu'alors discrètement enfouis dans les limbes des BandCamp et autres Soundcloud : LndMthrFckr, bien sûr, mais subtilement intercalé entre d'autres morceaux, histoire de ne pas se tirer la couverture. D'emblée, je prends une claque sur Polucse et son dubstep sombre et décalé, à la manière d'un Scorn. Je m'envole sur l'ambient aérienne de Sylphides. Je suffoque sous les infrabasses de Consciousness Prism. Je m'immole sur l'electro de M.Nomized.

Pas de doute : quelque chose de grand est en route.

Et c'est là que tout s'emballe. Stakhanoviste, le label enchaîne les sorties sur son BandCamp à l'allure d'un Froome qui lâche tous ses poursuivants dans le Ventoux. Et ça ratisse large : electro, ambient, noise, post-rock. J'y retrouve même mon pote d'Eric In The Kitchen, abreuvé au shoegaze depuis toujours.

A peine 6 mois plus tard, le bilan est impressionnant : déjà 49 sorties - toutes en téléchargement libre ! - sur GHGR. Des EP à la pelle, dont certains tutoient les sommets. Sceptique ? Laisse donc traîner tes oreilles du côté de A Transient Desire de Polucse ou de Death of the American Dream de Bruce Leitch. Pire encore : cette semaine, le boss himself, LndMthrFckr remet les pendules à l'heure en sortant Acid on Fire, une oeuvre indécente, qui te colle de partout sous cette chaleur abrutissante du mois d'août. Je lui ai dit : ce mec est en fou dangereux.

Le potentiel de GodHatesGodRecords est énorme. A un tel rythme de sorties, on n'est pas obligé de tout apprécier. D'ailleurs, je n'aime pas tout. Mais l'aspect collaboratif du groupe fait frémir. Le groupe Facebook s'enrichit chaque jour de nouveaux talents. On y poste des démos, des remixes, des dates de concerts, etc. Les contributions explosent. La marmite se remplit, elle bouillonne, elle va finir par exploser.

Les premiers dégâts collatéraux, ce sera pour le 14 septembre prochain : la GHGR Night, au Corner à Bruxelles. Concerts, sets live, DJ sets. Obligations familiales, je n'y serai pas. Mais quelque chose me dit que les occasions se représenteront. Entretemps, les projets de collaborations se multiplient, ça va devenir énorme.

Pendant que la soupe programmée sur les ondes radio s'auto-formate de manière inquiétante, un mec a décidé de reprendre le pouvoir... pour le partager immédiatement avec ceux qui le méritent : les artistes underground qui galèrent depuis des années pour trouver leur public.

Et dire que malgré tout ça, je ne l'ai toujours pas rencontré. Je ne sais toujours pas à quoi il ressemble. Je ne sais même pas comment il s'appelle. Internet va tuer la musique ? Mon cul. Pour paraphraser Thurston Moore : "le net ne tue pas la musique, il tue l'industrie musicale." Alors pourquoi s'en priver ?

Les liens : 

GHGR
GodHatesGodRecords sur BandCamp
GodHatesGodRecords sur Facebook
GodHatesGodRecords : la communauté
GHGR Night le 14 septembre au Corner, à Bruxelles

mercredi 7 août 2013

The Progerians / OMSQ - The Vertigo EP



Après le Predict Suite EP, sorti en septembre 2012, voici le deuxième disque de OMSQ : Vertigo.

Cette fois, il s'agit d'un split avec The Progerians, autres remueurs de la scène bruxelloise. Pour cette deuxième sortie, nous nous sommes cantonnés à des choses simples, du moins en apparence : sur la face de OMSQ, un seul morceau sous le titre de Glass Eye Contact. J'insiste sur la nuance "en apparence" accolée à la simplicité du tracklisting. Glass Eye Contact s'étend sur une dizaine de minutes, avec une construction en tiroirs, des arrangements tarabiscotés et deux invités spéciaux, l'un à la voix (Bruce Ellison de PPz30) et l'autre au sax (Ludovic Jeanmart).

Le disque est officiellement sorti le 4 juillet dernier sur Antée Records. Cependant, en raison d'une coquille d'impression - l'imprimeur s'est permis quelques libertés par rapport au design initial de la pochette -, les albums ne sont pas encore entrés dans le circuit de distribution. Pour cela, il faudra patienter jusqu'à la rentrée de septembre, lorsque les disques auront été ajoutés au catalogue de Mandai Distribution.

En attendant, l'intégralité de Vertigo s'écoute sur le BandCamp d'Antée Records.

Tout comme le premier EP, celui-ci sera en téléchargement libre dès que le disque sera entré sur le circuit de distribution.

Les liens : 

OMSQ sur BandCamp
OMSQ sur Facebook

The Progerians sur BandCamp
The Progerians sur Facebook

Antée Records
Antée Records sur BandCamp

Mandai Distribution