mardi 21 septembre 2010

Leçon de cinéma avec Steve McQueen


Le cinéma, ce n’est quand même pas compliqué. Il suffit de réunir les bons ingrédients et de laisser la sauce prendre d’elle-même. Pour réussir une scène culte, il faut prendre un grand saladier et y mélanger:     


  • un acteur avec une gueule de serial lover et si possible un pull à col roulé (pour la métaphore phallique);
  • un coupé sport sous le capot duquel les chevaux ronronnent (s’ils hénissent, c’est foutu);
  • une musique qui ajoute l’envie de se dandiner en plein climax (s’il faut poursuivre des truands, autant le faire en swingant derrière le volant);
  • un méchant luisant qui a la bouche à l’envers et qui porte les mêmes lunettes que celles de Moby (et qui ressemble très fort au méchant Américain dans Les Barbouzes);
  • un assistant du méchant avec un défaut physique majeur pour ne pas oublier dans quel camp il joue (une calvitie, un oeil de verre, une jambe de bois) et, surtout, des gants en cuir noir (là, je suis plus perplexe sur l'efficacité de l'accessoire parce que, ok, c’est classe, mais si les assistants des méchants enlevaient leurs gants au moment de flinguer le gentil héros, ils viseraient peut-être un peu plus juste);
  • la scène doit se terminer par quelques échanges de tir, une explosion et un crissement de pneus.

Et voilà le travail. Même pas besoin de dialogue. 


1 commentaire:

  1. "un pull à col roulé (pour la métaphore phallique);"

    ça me donne des idées ça, je vais aller faire les magasins ce midi je pense.

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