samedi 5 janvier 2008

10 cc de 2007 [médaille d'or] : Pterodactyl

Blue Jay

- Dr. Benton, j'ai bien peur d'avoir épuisé mon stock de vannes foireuses sur les 10 cc de 2007.
- Ce n'est pas grave, mon petit. C'est la der' des der' aujourd'hui. Vous aurez toute une année pour rafraîchir vos feintes. Et de toute manière, ce n'était jamais bien brillant...
- Mais je vous emmerde, mon vieux.
- Economise ta salive, gamin. Economise ta salive...

Dans la catégorie des giroflées à cinq pétales, Pterodactyl remporte la palme des palmes. Trois gamins qui enregistrent un album avec des bouts de ficelle, loin des Unes de magazines branchouilles, et qui bottent autant de culs, ça fait plaisir. Pterodactyl, c'est une avalanche de guitares qui grincent et qui couinent entre les accords. C'est marrant, on avait presque oublié que le rock, quand il était joué pied au plancher, grinçait et couinait autant. Or, quand on se recentre sur l'énergie (et non sur une production chirurgicale), le rock redevient une musique qui frotte, bouscule et génère du bruit. Voilà donc un album aux antipodes des superproductions, dont la diffusion restera à jamais limitée à quelques aventuriers et qui met en avant un groupe aux moyens tellement limités qu'il ne franchira sans doute jamais l'Atlantique. Et pourtant, secrètement, j'ose espérer qu'un jour, quelqu'un pourra reconnaître chez Pterodactyl le talent qui animait jadis... soyons fous... les Pixies! Car à 20 ans d'intervalle, on retrouve chez les deux groupes cette faculté fascinante à combiner énergie dévastatrice et excentricité pop. A suivre, mais on n'y croit pas trop...

A écouter : Polio et Esses.

Les liens :

Le site officiel :
www.pterodactyl.info
Sur MySpace : http://www.myspace.com/pterodactyl
A commander sur les sites de Cardboard Records et SC Distribution.

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