mercredi 15 avril 2009

Les garçons du magasin de poissons d'avril


Le moins qu’on puisse dire de Carlo Di Antonio, le Walt Disney du Festival de Dour, c’est qu’il ne craint pas de se faire allumer quand il peaufine sa programmation. Déjà, il s’attire régulièrement les foudres des rockeurs intégristes qui rechignent à entendre sur leur plaine des groupes de reggae, de hip hop ou des DJ dernier cri.

Mais de surcroît, le Carlo a déjà poussé plusieurs fois le concept de l’éclectisme tellement loin que tout le monde se demande encore ce qui lui a pris. Rappelons aux amnésiques que le site de la Machine à Feu a déjà vu débarquer entre ses terrils Diam’s (qui s’en souviendra), Kana, Destiny’s Child ou encore… Patrick Juvet.

Mais cette année, sincèrement, on se demande quelle mouche l’a piqué.

Kana, c’était encore bon enfant. Patrick Juvet, on devinait le second degré. Diam’s, on comprenait (un peu) le désir d’ouverture. Destiny’s Child, bon là j’avoue que je cherche encore…

Mais les Pet Shop Boys ? Qu’on m’explique…

S’il y a un groupe qui n’a pas d’humour, c’est bien eux. Leur musique n’est même pas dansante. Et pour dire vrai, on n’oserait pas aller leur balancer nos gobelets à moitié de vides de peur de se faire taxer d’homophobie.

Comme je l’expliquais ce matin à mon ami aKa, parti se réfugier en Tanzanie pour ne pas devoir assister à un tel spectacle, les Pet Shop Boys doivent carrément nous amener à y réfléchir à deux fois avant de nous procurer le ticket pour cette édition 2009 de Dour.

Imagine en effet la scène dans une quinzaine d’années. Après s’être battu bec et ongles pour leur donner une éducation musicale digne de ce nom, nous acceptons de montrer à nos enfants admiratifs notre belle collection de tickets de concerts. Ah, il est fier le papa quand sa petite caresse, du bout d’un doigt émerveillé, les précieux sésames qui ont emmené son héros à quelques mètres d’un Nick Cave, d’un David Bowie, d’un Iggy Pop, de GWAR.

Et puis, tiens : Dour 2009. La petite consulte sur sa montre 5.0 l’affiche de cette lointaine année et découvre un nom inconnu en lettres capitales : les Pet Shop Boys. « Mais qui c’est, ceux-là ? » Et là, c’est la cata assurée. Au mieux, l’admiration paternelle, bâtie sur de longues années, s’effondre comme un château de cartes. Au pire, c’est la famille qui prévaut et la petite devient fanatique du couple britannique… « pour faire comme papa ».

Encore un coup à remplir les salles d’attente des psys. Merci Carlo.



1 commentaire:

  1. moi si c'est pour remplir les salles d'attentes des psy, je usis pour :-)

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